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L'observation prouve , en effet, que cet X qui soufflent sur nos côtes depuis le sud jusqu'au nord, j4i
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en passant par l'ouest , règnent deux fois plus de temps et ont plus de force que ceux qui soufflent depuis le. nord jusqu'au sud, en passant par l'est. Il résulte de cette observation que l'agitation des eaux que contient le lit de la Somme ,depuis Abbe ville jusqu'au Crotoy , doit être , toutes choses égales d'ailleurs , plus fréquente sur la rive droite que sur la rive gauche, et qu'il doit par conséquent - s'y élever de plus fortes vagues. Or, il ne peut y avoir une plus grande action qu'il n'y .ait en mêmetemps une plus grande destruction : la rive droite .du lit de la Somme doit donc être plus attaquée que la rive gauche , et le Marquenterre formant la rive la plus détruite, les eaux doivent tendre de préférence à s'y porter ; aussi fa Somme a -t-elle
son lit plus constamment de ce côté , que vers Saint-Valery. Les causes qui la conduisent vers ce port n'étant qu'accidentelles , lorsqu'elle
peut , elle reprend bientôt son ancien çours vers la, xive droite, où la nature la ramène toujours. Troisième Cause.
ss Le prolongement de la pointe du Hourde' est Ta troisième cause qui tend à donner à la Somme une autre embouchure ; les causes du prolongement de cette pointe sont également développées dans mou mémoire sur le galet ; et des observations ultérieures nie portent à croire qu'elle s'avance vers le
Crotoy au moins de quatre toises ,de longueur réduite par an. Ce prolongement tend à, barrer l'embouchure de la Somme ; il accélère en mêmetemps la destruction de la pointe du Crotoy. Déjà toute
toute la: partie ouest de cette pointe est: détruit sur une très-gtauçle largeur, jusque fort loin par-delà.
la chapelle- Saint-Pierre.:Iledoit résulter de cet effet, que la mer contourne ,cet ancien port et ert forme une île , comme elle l'a déjà fait autrefois. La Somme qui tend constamment de ce côté
pourra s,e porter dans ce nouveau passage, et aban-
donner la pointe du Hoedel.
Quatrième- Cause.
ss La quatrième cause enfin, est l'existence des bancseamovibles qui obstruent l'embouchure dé cette rjyie,re. Aucune force humaine ne peut ni les «uitee , ni s'opposer .à leur déplacement ; ils sont formés par des sables soumis également à. l'action des vents et aux courans des marées leur source ne tarira jamais et les principes de leur existence, ainsi que la cause de ,leur mouvement, subsisteront toujours. Ces sables sont produits par le frotteMent.et le choc des galets qui bordent la côte , eCavec lesquels ils la parcourent depuis le cap .,crtifer jusqu'à t'embouchure de la Somme: leur volume diminue en proportion du chemin qu'ils font ; et lorsqu':ils ont dépassé le bourg , leur ténuité .est telle , que le vent les enlève du rivage, et les amoncelle en dunes dans les environs .de Cayeux. ss C?.estepour ainsi dire, du haut de ces dunes, que .ces sables mouvans inenacent,les habitations de ce bourg et les champs fertiles qui en dépendent ; s'avancent peu-à-peu sur les terres qu'ils rendent stériles , et si les propriétaires n'avaient le soin de relever :leurs maisons d'époque en époque, elles en seraient bientôt entièrement recouvertes. Les dunes de Cayeux peuvent être considérées comme un Jauni. des Mines, Frimaire, an jr. D ,