Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.
( .47 )
46 ) Considérés par rapport à leur :direction, on distinguait autrefois plus communément qu'a présent par les noms de filons du matin, ceux qui courent S. E -E. et N. O - 0; filons du soir, ceux qui couraient. 0 - S. O. et E -N. E. ; fions de' midi , ceux'
qui vont du S- S. E. au N - N. O.; et filons
de
minuit, ceux qui vont du N - N. E. au S - S. O. La capacité et la disposition des filons dépendent beaucoup de la diversité des roches. Dans les carrières de craie d'Angleterre et dans cellesde pierre de TatterneIs , les fentes sont tantôt horizontales et tantôt perpendiculaires. Ils paraissent être ordinai-
rement à pic dans les montagnes en couches , et particulièrement dans celles -de pierre calcaire Ou de marbre, ainsi que dans les grandes chaînes de montagnes. Dans les pierres plus dures , ils sont à ce qu'on assure, moins nombreux, mais beaucoup. plus larges.
Les filons ne forment pas toujours des plans , souvent ils sont brisés et quelquefois contournés en différentes manières ,comme on le voit dans les mines d'or d'iEdeIfors. -Quand leur inclinaison est inconstante, et _que tantôt le mur continus
devient le toit et le toit le mur, on les nomme en..Allemagne widersinnig 1). Ordinairement , ils va,: rient davantage, dans leur inclinaison que dans leur; direction. Quelquefois , plusieurs filons se rencontrent,- se réunissent , ou se croisent sans se déranger., D'autres fois le filon est déplacé,, et l'on.n'en trouve,
plus la suite dans la même direction. C'est alors (ï ) Cc terme dc mineur , qui signifie.. contrariant , capricieux , ne se prend pas seulement dans le -sens que l'auteur lui donne ici ; il s'emploie aussi pour désigner un filon dont la pente ou inclinaison et contraire à celle de la montagne. (Note (lu Rédacteur),
que le mineur a besoin de mettre en oeuvre tome 'son expérience et son habileté pour en retrouver la continuation. Il existe souvent des traînées (slpningar ) qui peuvent faciliter cette recherche. On nomme- ainsi des traces de la matière même du filon qu'on retrouve dans la fente ( klyft ) qui a occasionné son déplacement jusqu'à l'endroit où il reprend sa direction, quelquefois le long _d'une des parois de la fente, quelquefois aussi le long de
toutes les deux. C'est ce dont on voit des exemples plus ou moins sensibles àiEdelfors. Cet effet semblé démontrer l'état de mollesse où a été le quartz qui remplit aujourd'hui ces filons. On observe aussi la
même chose dans les couches de houille qui ont subi des déplacemens. Dans les montagnes des bords de la Saverne, en
Angleterre , dont nous avons déjà fait mention on voit évidemment des solutions de continuité dans les bancs de pierre , et qu'une partie de ces bancs a fléchi et s'est affaissée. Les fentes qui eurent
lieu lors de cette rupture, sont aujOurd'hui. comblées par un mélange de toutes les substances dont ces hauteurs sont composées. Par leur position et leur couleur tranchée , elles ressemblent à deux énormes piliers. Les crains ou failles qui barrent les couches de
houille , paraissent avoir la même origine que les fentes verticales dont je viens de parler. Quelquefois un filon se divise en plusieurs rameaux , qui finissent par se perdre tous entièrement ;
on dit alors que le filon s'éparpille ou se ramifie (fcerdrumma sich) ; souvent, au contraire, un filon se grossitpar la réunion de plusieurs ventiles ( drummer) , ce qu'on nomme, en ternies de mineur ,faire mi yeutre'( sua buk).