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( 76 ) des fragmens comme de pierres à fusil ) , il trouva dedans une cavité cylindrique qui renfermait une vingtaine de petites monnaies- d'argent, qui paraissaient avoir été, liées avec un fil dont on voyait
encore quelques vestiges. La cavité était exactement moulée sur la pile de ces monnaies , et sa partie intérieure était noire. Ce qu'il y a de plus
'étonnant , c'est que les plus anciennes de -ces monnaies n'étaient que du seizième siècle. M. de Trébra possède un morceau de- ce silex et une de ces monnaies que le prince Callitzin lui a donnés, accompagnés d'un certificat authentique, qui atteste les circonstances que nous venons de ra.pporter. Ce fait ajoute une nouvelle preuve à celles qu'on avait déjà de l'état de mollesse où les pierres se trouvent dans l'origine ; il fait voir, en même temps, que la nature n'est point privée des moyens qu'elle a employés anciennement pour la formation des pierres siliceuses , comme l'ont cru quelques naturalistes. Le genre siliceux a fourni à l'auteur une autre remarque curieuse. Tandis que les stalactites calcaires se brisent par lé-moindre effort , les stalactites siliceuses , ou de la nature de la calcédoine sont , au contraire , extrêmement, flexibles lorsqu'elles se forment. M. de Trébra a fait lui-même cette observation sur les stalactites, silicéo-ferrugi-
neuses , qui pendent au toit de la galerie la plus profonde des mines- de Kremnitz en basse Hongrie, quoique quelques-unes eussent plusieurs pouces de
long. Il regarde les stalactites comme formées la plupart par l'addition successive de petits cristaux les stalactites calcaires de la grotte de Baumann étant détachées encore Molles et fragiles, n'offrent,
( 77 ) suivant lui , après leur dessiccation, qu'un groupe de très-petits cristaux qui forment un tuyau par leur réunion ( Outre les stalactites siliceuses et calcaires, ce cabinet en offre une d'un rouge tirant sur le brun,
que M. de Trébra regarde comme étant de la nature du jaspe. Il y en a aussi plusieurs de barytiques et quelques-unes de spath fluor, mais composées de petits cubes d'un volume sensible groupés ensemble. Enfin , les pyrites ferrugineuses et cuivreuses se rencontrent souvent en stalactites, ainsi que le manganèse , le cobalt , lé zinc, le cuivre , qui prend alors le nom de malachite, le fer et le vitriol.
D'après un échantillon de calcédoine d'Oberstein dans le Palatinat, l'auteur croit pouvoir conclure que cette espèce de pierre est susceptible de cristalliser dans certaines circonstances , et que la forme qu'elle affecte alors , est celle d'un rhomboïde.
Nous avons vu ailleurs que M. renier nie que
) Si . les stalactites de la forme indiquée par l'auteur n'étaient autre chose , dans leur totalité, (me des groupes de cristaux , ceux-ci auraient des directions différentes qui ne permettraient pas d'obtenir_ des joints continus en brisant un assem-
blage de ces cristaux. Si, l'on essaie de diviser une de ces sta-
lactites qui ressemblent à un tuyau de plume, on observe au contraire, que ce tuyau a une structure semblable à celle d'un cristal unique ; en sorte que l'on peut y faire six coupes parallèles aux faces d'un rhomboïde, dont chacune est continue autant que le permet la forme de cylindre creux que la stalactite a prise. Ce cylindre , en un mot, est dans le même cas qu'un cristal calcaire qui aurait été percé dans le sens de
son axe-, ou même dans une direction quelconque. Cependant arrive assez souvent que la stalactite en tuyau de plume , est enveloppée d'une espèce de croûte composée de petits cristaux Haüy. ) dispersés en forme de rayons divergens, ( Note du