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( 46 ) avec méthode, en présentant de grandes surfaces, facilitent de grandes évaporations : le fruit de ces évaporations est de diminuer le volume de l'eau au point qu'elle ne puisse plus tenir en dissolution le
.muriate de soude, qui , forcé de se précipiter, forme, sur le sol préparé , des cristaux de la plus
grande blancheur; à ceux-ci en succèdent d'autres, et successivement , il en résulte une masse ayant .une épaisseur proportionnée au- temps plus ou moins propre à l'évaporation , plus ou moins sec et chaud , plus ou moins constant. Cette épaisseur, qui est déjà susceptible d'être
recueillie lorsqu'elle a trois à quatre lignes , s'enlève guère que lorsqu'elle a acquis de douze à dix-huit ou vingt lignes.
Le travail consiste donc à préparer des eaux
salées
et à en faire arriver assez promptement une quantité capable de fournir à l'évaporation qui a lieu, de manière que ces eaux , déjà saturées par ce premier travail , viennent constamment couvrir les tables où le premier sel s'est déposé , et ajoutera par de nouveaux dépôts , une épaisseur sur celui déjà fait. L'évaporation est bien plus active à mesure que la saturation augmente ; et ce, sans doute, eu raison du reflet des cristaux , déjà plus rapprochés , quoique non encore appareils à l'oeil , et qui reçoivent et transmettent les rayons du soleil , au point d'échauffer beaucoup l'eau, et de l'échauffer d'autant plus qu'elle est plus saturée ( ). Cette évaporation est quelquefois si grande, que telle eau qu'on aurait désiré conduire aux endroits ,
(ï ) Cette opinion nous paraît avoir besoin d'être phis développée et appuyée de preuves. ;( .Nole du Conseil.)
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destinés à la recevoir , dépose son sel en chemin et pour lors on force des eaux moins saturées, qui empêchent ce dépôt, ou dissolvent le sel déjà formé, et s'en saturent elles-mêmes ; mais lorsqu'on ne peut pas forcer les eaux , soit en raison de ce que les Inachines sont insuffisantes ou que l'écoulement naturel n'est point assez rapide, alors ( et voilà une des causes du préjugé répandu dans le pays ) on prend des eaux tout-à-fait douces , si on en a à sa. portée, pour faire fondre ce sel qui se forme ; et pour lors ces eaux douces deviennent ellesmêmes salées, et augmentent la masse de celles en circulation. On conçoit aisément que l'on donnerait la préférence à des eaux salées'; maïs on se sert de ce qu'on a, et, c'est ce qui arrive quelquefois aux salins de Peccais. Plusieurs personnes ayant fréquenté ces salins et aperçu cette manière d'agir, se sont crues trèssûres de leur fait. D'autres n'ont pas puisé leur prétendu savoir dans les salins mêrnes , mais elles ont vu, non loin des mers des plaines étendues, alternativement baignées et séchées suivant la hauteur des eaux de la mer : il en résulte que le sol, lorsqu'il se sèche laisse apercevoir quelques vestiges de muriate soude , mais sans épaisseur ; et les eaux de la mer qui reviennent ensuite , fondent et dissipent ce résidu, qu'elles laissent encore., et en même quantité, sur la surface qu'elles abandonnent peu-à--peu. 'Supposant que ce terrain forme un creux vers quelqu'une de ses parties , et que les eaux. de la mer retirées aient laissé , comme je l'ai dit, le ter-
rain à sec et imprégné par - tout d'un résidu de muriate de soude , s'il survient une pluie abon-
dame , cette pluie lave la surface, et entraîne vers