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A. CARAIVGEOT, au citoyen Rédacteur. du Journal des Mines.
JE viens de lire dans le N.° XXI du Journal des
Mines , qui m'a été remis avec les deux suivans , des observations sur quelques inexactitudes échappées à Bergmann dans un chapitre de sa Géographie physique. L'auteur paraît persuadé que cet illustre chi--
miste a puisé une partie de ses erreurs dans la Cristallographie de Romé de Lis/e, ou plutôt l'Essai
de Cristallographie qui a paru en 1772, quoiqu'il ne l'ait point cité il a donc étendu ses remarques sur cet ouvrage, qui, comme il le dit, n'était qu'une ébauche, et sur un passage de la Cristallographie publiée en 1783 , dans lequel il a cru voir que son savant auteur a manqué d'attention pour les principes de cette science. Voici son observation
« La véritable forme de la topaze du Brésil est celle
» d'un prisme octaèdre, terminé tantôt par des sont)? mets tétraèdres, quelquefois avec deux facettes qui naissent sur les arêtes les plus saillantes du prisme. Le contour de ce prisme est très-souvent chargé de cannelures qui, dans certains cas, oblitèrent deux de ses pans et le font paraître hexaèdre. Mais ce n'est
D, point d'après ces altérations, que l'on doit dé» crire une forme --cristalline ; il faut toujours la ramener à ce qu'elle serait , dans le cas d'une cristallisation finie , et rétablir, par la pensée , la
régularité dont la nature ne s'écarte que par l'effet de causes accidentelles qui traversent son DZ opération. C'est pour n'avoir point été assez
attentifà observer ce principe, que Romé de Lisle, » dans la nouvelle édition de sa Cristallographie,
» cite une variété de la topaze en prismes sub» hexaèdres (1). il y aurait alors deux pans qui n'au-
raient pas d'analogues dans la partie opposée DD da prisme ; ce qui est contraire à la symétrie, D, vers laquelle tend l'opération de la nature ». Voici le texte de Romé de Lisle, à l'endroit cité c( Var. 2 , prisme tétraèdre rhomboïdal, qui parais subhexaèdre et comprimé par l'élargissement de )) deux de ses faces opposées, dont la partie lisse a pris plus de largeur aux dépens de la partie can» nelée , &c.»
Après avoir décrit la forme primitive, ou la plus simple, suivant lui, de la topaze du Brésil en prisme tétraèdre rhomboïdal à 'pyramide tétraèdre , après avoir donné la première variété il en décrit une seconde dans laquelle , d'après sa manière de voir, deux faces lisses du prisme tétraèdre se sont accrues aux dépens des faces cannelées , ou , suivant l'auteur des observations , et ce qui revient au même, dans laquelle deux des pans prisme octaèdre ont été oblitérés par les canneJures, ce qui le fait paraître hexaèdre. Cette description ne me semble pas plus s'écarter des principes
,
règle.
que l'énoncé d'une exception n'altère 4
Il me paraît clair même, que les deux auteurs s'accordent jusque dans les termes- pour nous faire connaître une variété qui se rencontre trèssouvent dans la topaze du Brésil. La seule différence est que l'un part du prisme octaèdre; l'autre allant du simple au composé , donne le prisme (
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Torne
, page 255 ; variété a.