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OBSERVATIONS Du Citoyen H A i y, sur la Lettre du Citoyen CARANGEOT, illSérée dans le N.° XXV: de ce Journal, page 78.
QUOIQUE Bergmann n'ait pas copié Romé de Lisle mot pour mot ,
il n'est pas difficile, ce me semble, de s'apercevoir qu'il a emprunté de ce savant naturaliste une partie des détails qu'il donne sur les pierres gemmes (I) : tels sont, entre autres
ceux qui concernent la topaze en octaèdre à
sommets tronqués , le saphir en parallélipipède.
La forme de la première avait été observée par Romé de Lisle sur des morceaux suspects
,
puisqu'il
n'en parie plus dans sa nouvelle' édition. Quant au saphir en paralIélipipède , il n'avait vu qu'un morceau de cette forme , chez le joaillier de la couronne. J'ai eu moi-même occasion de Voir ce saphir , et il m'a paru avoir été taillé. Romé de Lisle s'est abstenu encore de le citer -dans sa nouvelle édition. Les formes dont il s'agit appartenaient donc à des morceaux dont l'observation était particulière à ce savant naturaliste ; et c'était bien, le cas de dire que Bergmann paraissait avoir puisé chez lui. Sa description de la chrysolithe achève de le prouver. cc C'est, dit-il, une pierre à ( t) Ce que le citoyen Haüy n'a fait que soupçonner, est une vérité constante , puisque dans l'original suédois de la Géogr. phys. de Bergmayn , que j'ai eu la curiosité de consulter à l'occasion de la lettre du citoyen Carangeot , Romé de Lisle est--cité en notes plusieurs fois par. l'auteur. CH, C.
.)
quatre faces hexagones et deux faces quadrangu» laires , avec des sommets à deux faces hexagones. a) et deux faces quadrangulaires ».Voici maintenant la description de Romé de Lisle : cc- Ce prisme (celui » de la chrysolithe ) est formé par deux rectangles opposés et par quatre hexagones alongés aussi
» opposés deux à deux ; deux hexagones et deux
» rhombes forment les plans de chaque
pyra-4
)) mide ». Or il est à remarquer que cette desdripCon avait été prise d'après un cristal déformé, faisant partie de la collection de Romé de Lisle, et mal observé par ce naturaliste , ainsi -qu'il l'a depuis avoué lui - même. Peur-on supposer que Bergmann se soit rencontré si juste avec lui pour faire une pareille méprise Ce que j'ai dit au sujet de la topaze , sur l'attention que l'On doit avoir , en décrivant un cristal incomplet , d'en ramener la forme à la symétrie vers laquelle tend la nature , est une vérité qui s'applique très-exactement au cas particulier que j'ai cité. Romé de Lisle donne la tOpaze à prisme subhexaèdre pour une variété de cette pierre, qui est la seconde de sa méthode , et il ajoute que dans certains cas le prisme paraît suboctaèdré. Ainsi, dans son idée , le vrai type de la variété est le prisme hexaèdre , et celui qui est octaèdre , n'est ici qu'une espèce de sous-variété , tandis que ce dernier présente réellement la forme complète qui résulte des lois de la cristallisation régulière. On ne peut donc pas dire , avec l'auteur des observations, que le prisme subhexaèdre soit le passage du prisme tétraèdre à l'octaèdre ; il n'est qu'une altération de celui-ci, et l'on pouvait tout au plus ajouter à la description une petite remarque pour prévenir les observateurs peu exercés.