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h pensée de choisir ses échantillons parmi ceux qui peuvent être présumés réduits à leurs seuls principes constituans par des voies réservées à la. nature. Ces réflexions , que j'ai déjà publiées ailleurs mais sur lesquelles je crois encore devoir insister, parce qu'elles ne sauraient être prises en trop haute considération , se sont de nouveau présentées à
moi, en lisant dans diffirens numéros du Journal des mines , les travaux de deux chimistes illustres, de nations différentes , qui .rivalisent par leurs taJens et leur exactitude, et aUxquels la minéralogie est redevable de beaucoup d'analyses importantes, et de plusieurs découvertes.
En voyant dans un des numéros du Journai
des Mines ( n.° XX I V) , l'analyse du piiidot du
commerce , par notre collègue Vauquelin , je me suis rappelé celle de la chrysolithe ordinaire, par M. Klaproth ; et j'ai trouvé tant de rapport dans leurs résultats, que je n'ai pu douter que le chimiste français n'eût travaillé , sans le savoir, sur la même substance
qui avait déjà exercé la sagacité du chimiste de Berlin, et que, chez ces deux nations, des noms différens ne servissent à désigner la même pierre.
L'analyse de la chrysolithe par M. Klaproth , telle qu'elle a été publiée en français dans le Jour-
nal des mines ( n.° XXII ) , ne donne aucun moyen de reconnaître précisément l'espèce
de
pierre qui en était l'objet , puisque de tous les caractères qui pouvaient la spécifier , je n'y vois indiqué que la couleur verte, laquelle est si variable dans les pierres qui la portent , et appartient à tant de pierres d'espèces différentes , quelle ne désigne rien.
Je savais cependant, par l'aveu qu'il en fait
que la substance que M. eapedth nométait celle que M. Verne désigne par le même nom , et décrite dans le Journal des mines allemand, en r90 ; mais n'ayant pas sous les yeux la description ..de ce minéralogiste mait chrysolithe ,
célèbre , j'ai eu recours à l'ouvrage d'un autre minéralogiste allemand, qui emploie la méthode de M. Werner et sa nomenclature ; j'ai donc cherché
dans la Minéralogie de Ennneeng la description de la chrysolithe , et bientôt j'ai reconnu que la. pierre désignée sous ce nom chez les Allemands,,
n'est point celle qui porte chez nous -la 'Même dénomination, et que la chrysolithe de Klaproth et de 1EC rné-r n'est réellement que notre péridot. Parmi les 'caractères attribués par Ennnerling à la chrysolithe; je vais vous indiquer ceux qui m'ont fait reconnaître l'identité de natittle de la chrysolithe de iVerizer et de 'notre péridot, et qui distin guent cette même chrysolithe de la -chrysolithe des Français.
Je ne parlerai point de la couleur -verte, qui -varie continuellement dans ses ntiences, et qui est a-peu-près semblable dans la chrysolirhe de Werner, dans notrepérid-ot et dans notre propre chrysolithe-. Suivant Enunerling , lei Chrysolithe .de Werner, Cristallisée , a pour 'forme un prisme large ( oit aplati ) quadrangulaire rectangle , tronqUé. 'aux arêtes latérales ( ce qui donne huit faces auprisme
Quelquefois les arêtes Iatéraies sont encore une fois tronquées ( ce qui ajoutant quatre nouvelles faces, donné un prisme dodécaèdre aplati ). Notre péridot a aussi pour forme ordinaire ainsi que vous-même Pay& déterminé, un prisme droit octaèdre comprimé , dont quatre pans perpendiculaires entre eux sont parallèles aux faceS
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