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totalité sur dix mètres et plus de largeur. On en retire par la fusion trois pour cent de mercure. Rien n'annonçait à l'extérieur du terrain l'existence de ces anciens travaux ; leur découverte a été due à l'observation faite par les laboureurs, que le soc de la charrue détachait des morceaux de schiste pénétrés de cinabre. On fit d'abord quelques fouilles qui n'eurent aucun succès : enfin, ayant remarqué certaines dépressions du terrain où l'eau des pluies ne s'amassait jamais, on est parvenu à retrouver les excavations, dont le temps avoit oblitéré tous les autres indices. Dans un des puits principaux, rempli par des déblais qu'une incrustation de calcédoine avait fortement cimentés, on a trouvé d'anciennes poteries, des lampes, une meule de deux pieds de diamètre environ , et des médailles romaines. Las Cubas.
La seconde mine principale de mercure dépendant d'Almadén , est située à une lieue de cette ville, et à une demi-lieue au nord de Guadalperal, sur une pente douce, dans un terrain
absolument semblable à celui de VaIle de Azogues.
Le mercure s'y trouve de même dans des veines de quartz courtes et irrégulières qui règnent dans Je schiste bitumineux. On nomme cette mine las Cuebas. Elle a été reprise en 1774 , sur d'anciens travaux semblables à ceux que nous avons déja cités. Elle a une galerie de quatre cent cinquante mètres de long, qui prend naissance au ruisseau de Zarzadilla, mais qui ne règne qu'à douze toises au dessous de la surface. A partir dit sol de cette galerie , il a été foncé différens puits quatre-vingts mètres plus bas , qui ont pénétré par des traverses dans les anciennes excavations , mais sans qu'en ait trouvé aucune apparence de filon.
1 571 ) Les mines d'Almaden, en général, ont la réputation d'être extrêmement mai-saines. M. Hoppensack combat cette opinion; il affirme du moins que les maladies que les mineurs y contractent se guérissent aisément par l'usage du lait et l'action de
l'air libre en. été. Le plus grand danger de ces travaux provient même plutôt de eaux croupis-
santes que des exhalaisons mercurielles. Il y aurait bien moins de malades encore, si l'on pouvait ob-
tenir des ouvriers de faire plus d'attention à la propreté, de se procurer de bonne nourriture, de se vêtir convenablement , et de ne pas s'exposer sans précaution à l'air froid et humide de ces souterrains lorsqu'ils sont en sueur. C'est à ces erreurs
de régime, plus qu'aux exhalaisons des mines, que l'auteur attribue les tremblemens auxquels plusieurs de ces ouvriers sont sujets, mais qui ne les empêchent pas d'être en état de se livrer à leurs travaux accoutumés , et ne mettent pas leur vie en danger, pourvu qu'ils évitent tous les excès. M. I-Ioppensack termine par le relevé de la quan-
tité de mercure que les mines d'Almaden ont produite depuis l'année i57 5 jusqu'à la fin de l'année 1793 : le total s'élève à quatorze cent trois mille trois quintaux; savoir, pendant les soixante -dix 54,000 quintaux. ans du bail des Fugger, Depuis l'expiration de ce bail,
au commencement de l'année 646 , jusqu'en m 757, pendant l'espace de cent douze ans , .
.
Enfin, dans les quarante-six dernières années, de 1757 en
429,560;
460,442 Le produit de ces mines n'est pas exactement
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