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( 696 ) genre de cassure , qui les rend susceptibles d'être divisés en éclats , lesquels n'exigent ensuite que bien peu de travail pour prendre la forme et les dimensions desirées. Aussi est-ce parmi les silex
que les tailleurs de pierres à fusil ont trouvé la matière vraiment propre à l'exercice de leur art
mais parmi les nombreuses variétés qui appartien-
nent à cette espèce de pierre , il n'en est qu'une que le seul marteau puisse bien façonner ; les agates et les calcédoines dont on fait aussi des pierres à fusil , ne reçoivent une forme convenable que par la taille sur la meule. Les tailleurs de pierres à fusil nomment caillou la pierre qu'ils emploient , et se nomment euxmêmes cailloilleurs. Ce mot caillou, qui signifie pour
eux la pierre par excellence, qui , dans les autres parties de la France, n'indique qu'une pierre isolée et arrondie, de quelque nature qu'elle soit , est devenu aussi le nom par lequel beaucoup de naturalistes français désignent les silex ; peut-être parce que la plupart des pierres isolées des environs de Paris et des pays calcaires , sont de cette nature. Le caillou des ouvriers en pierres à fusil appartient à la sorte de silex que les naturalistes ont nommée silex gregarius, silex ignarius , silex cretacrus , silex vulgaris , silex va gus , feuerstein des Allemands , &c. Mais tous les silex dits grossiers
parce qu'ils n'ont ni l'éclat ni la beauté des calcédoines et des agates tous ceux qui existent épars dans les champs pour avoir été arrachés accidentellement aux lieux de leur origine , tous les silex que renferment les craies , ne sont pas propres à faire des pierres à fusil ; et même , eu égard à l'immensité de silex qui existent dans certaines contrées, on peut dire que le caillou propre à faire ,
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des pierres à fusil n'est pas commun dans Ta na-
privés ; ture : beaucoup de pays en sont entièrement et peut-être même pourrait-on dire que la France exigé
possédé presque seule la variété du silex pour être facilement taillé en pierres à fusil : car on ne peut pas croire que ce soit l'art de faire des pierres à fusil qui Soit resté un mystère pour quoiles autres nations qui n'en .fabriquent point , cet art est si qu'elles en fassent un grand usage ; ce doit simple , qu'elles l'auraient bientôt appris ; donc être la matière propre à l'exercer qui leur manque.
En décrivant la variété de silex qui sert plus particulièrement à faire des pierres à fusil, je lui
SILEX assignerai le nom de silex pyromachus , PYROMAQUE , qui exprime son usage , et que j'ai 'préféré à celui de silex sclopetarius, SCLOPÉTAIRE,
l'une ni qui me paraît plus dur. D'ailleurs, nid'anciens
'l'autre de ces épithètes n'est nouvelle , minéralogistes les ont déjà employées.
Silex pyromachus , Silex pyromaque.
DESCRIPTION MÉTHODIQUE. Caractères extérieurs.
lorsAspect extérieur. Les silex pyromaques , cou-
qu'ils sortent de leur carrière , sont toujourslignes verts d'une écorce blanche, d'une à deux d'un aspect teret quelquefois plus , d'épaisseur , bien moins dure reux, crétacée , d'un tissu 'ache , et moins pesante que le silex qu'elle recouvre. Forme extérieure. Les masses de bonnes pierres , ou qui à fusil ont une surface un peu convexe silex de approche de la forme globulaire ; les