Journal des Mines (1796-97, volume 6) [Image 105]

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Analyse du silex pyroma que.

Cent parties de silex pyromaque de Coureur brunâtre, bien demi-transparent, des collines de la Rocheguyon , mêlées avec 4o o grains de potasse très-pure et fondues avec elles dans un creuset d'argent , ont donné une masse qui , après son refroidissement; fut délayée dans l'eau, et ensuite sursaturée d'acide muria tique ; la dissolution , trèsclaire, fut évaporée à siccité, pour être redissouto dans l'eau. La silice séparée de cette solution, restant sur le filtre ,. fut bien lavée, séchée et rougie ; elle pesait 97 grains. L'ammoniaque ajouté

ensuite à la liqueur, qui était parfaitement limpide, y produisit un léger précipité d'un blanc jaunâtre, qui , étant bien lavé et séché , pesa un grain , et se trouva être un mélange d'alumine et d'oxide de fer. La liqueur séparée de cette petite portion de fer et d'alumine , et à laquelle on ajouta du carboreate de potasse, ne donna aucun précipité. Les eaux de lavage, évaporées à siccité , n'ont rien donné. Le résultat de l'analyse est donc Silice

Alumine et oxide de fer. Perte.

97. .

j.

contenir essentiellement que de la silice ; et cependant, plus j'examine ces deux substances dans la nature , plus je les vois différer l'une de l'autre par leur manière de se comporter car certainement on ne peut pas croire

qu'elles soient identiques , lorsqu'on remarque que le

quartz se cristallise avec une très-grande facilité , pendant que dans les mêmes circonstances , dans les mêmes cavités , le silex se refuse à toute forme régulière ; lors, que le premier cherche toujours à s'épurer et à devenir limpide comme l'eau , et que le second conserve toujours cette demi-transparence trouble et grasse qui le caractérise; lorsque l'un n'est pas susceptible d'admettre de l'eau dans son tissu ni dans sa composition , et que l'autre en reste toujours abreuvé jusqu'à ce qu'il se décompose. Les caractères particuliers des silex appartiendraient-ils uniquement à cette très-petite quantité de substance combustible, qu'or. pourrait nommer substance grasse, qu'indique la petite détonation avec le nitre , et qui ne reparaît point dans 3a distillation ou bien arriverait-il dans les cristaux pierreux , ce que le citoyen Vauquelin a remarqué dans

les cristaux d'alun , cc qu'il n'y a de tendance à la cristallisation dans ce sel , qu'autant qu'il devient triplez par l'addition de la potasse les silex plus simples se refuseraient-ils aussi à l'agrégation régulière , pour ne former qu'une sorte de magma , pendant que le quartz , qui serait une pierre plus composée

devrait à quelque combinaison particulière la faculté de

cristalliser et les propriétés qui le distinguent du silex C'est ce qu'une analyse plus exacte du quartz cristallisé et bien transparent pourra nous apprendre. 1

Je remarquerai encore que Wiegleb donne une analyse du silex dit feuerstein très-différente de la nôtre, puis-

2.

qu'il y a trouvé

100. N.. Il est très-remarquable que le silex pyromaque ne contient que de la silice et de l'eau ; car l'alumine et le fer y sont en trop petite quantité pour pouvoir être retardés comme essentiels a sa composition , et pour pouvoir influer sur sa manière d'être. Le quartz aussi paraît , d'après les analyses qui en ont été faites , ne

contenir

Silice

80.

A ine . Chaux

s 8.

2.

100.

Il faut donc que dans ce cas-ci le silex ait renfèrmé

accidentellement beaucoup d'alumine ; car notre analyse,

Journ. des Mines, Prairial an r.

D