Journal des Mines (1796-97, volume 6) [Image 189]

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G éactes

atuar2euses.

grandes routes et à la bâtisse par Tes habitans. Les monticules sableux de la plaine sont parsemés de mines de fer hépatiques, sableuses , en stalactites détachées , en morceaux isolés ; on y

trouve aussi quantité de géodes siliceuses marne7 lonnées, diversement colorées , quelquefois hérissées de pyramides quartzeuses , souvent aussi

presque totalement remplies de dissolution siliceuse ; elles ont depuis six lignes jusqu'à quatre et cinq pouces de diamètre. Les mamelons ont, dans quelques - unes , perdu leur demi - transparence et un peu de leur dureté, et se sont convertis, à la surface, en une terre très-blanche qui happe à la langue et semble avoir pris les caractères de l'alumine. Avant de parler de la nature des plaines , je dois dire un mot de celle de plusieurs éminences

Terre-houille.

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qui semblent être des prolongemens plus ou moins étendus de la chaîne à laquelle elles tiennent , des parties respectées et ménagées par les courons 'de la mer. Ces monticules renferment des veines d'une terre noire et bitumineuse qu'on explohedepuis une cinquantaine d'années avec activité pour l'usage de l'agriculture , et dont on extrait du sulfate de fer à Ursel depuis six ans. La veine paraît incliner légèrement vers la chaîne principale ; elle est précédée d'abord par un banc de terre jaune un

peu argileuse , mêlée de coquilles marines cr6lacées , du genre des vis, des cames et des huîtres;

ensuite par une argile grise, compacte, solide mêlée des mêmes coquilles, dont quelques-unes ont conservé , dans l'intérieur , leur reflet nacré. Cette argile devient noire et bitumineuse à mesure

qu'elle approche la veine de terre pyriteuse à laquelle elle sert de toit, Celle-ci varie d'épaisseur

depuis quatre jusqu'à six pieds; niais elle est ordinairement divisée en deux veines, dans le milieu de son épaisseur, par une légère couche d'argile noirâtre , de six à huit pouces ; elle repose sur un

banc d'argile superposé à celui de sable qui fait la base des éminences.

L'inclinaison apparente de la veine de terre )bitumineuse vers la chaîne principale de montagnes , l'analogie de la nature des éminences qui la renferment , et de celle de la chaîne à laquelle elfes tiennent presque toutes , ou dont elles sont peu éloignées , m'avaient fait présumer

que la veine se prolongeait sous la chaîne : ce qui m'avait fortifié dans cette opinion , c'est une veine de cette terre bitumineuse qu'on exploite à-peu-près à la même hauteur, au-dessus de la plaine , dans la montagne conique de Mauregny

dont la hauteur et les couches sont les mêmes que celles de la grande chaîne, de laquelle elle n'a été vraisemblablement séparée que par l'action

des courans: Cependant je n'ai trouvé dans les montagnes qui couvrent le reste de la partie méridionale du département de l'Aisne , aucun indice aucun affleurement de cette matière bitumineuse, dont l'existence dans la seule montagne de Mauregny est singulière. Je ne pense pas qu'on puisse supposer que la veine , en passant sous la chaîne, y éprouve un ressaut provenant d'un affaissement des montagnes , qui aurait enfoncé cette veine audessous du niveau des plaines ; car , dans ce cas la montagne de Mauregny , où il paraîtrait que cet affaissement n'aurait pas eu lieu , devrait donc_ être plus élevée que la chaîne principale ; ce qui n'existe pas. Il est à desirer que des -recherches

puissent fixer l'opinion à cet égard; car il serait