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'VOYAGE DU 0.c" LAPEYROUSE AU MONTPERDU. $t éprouver, dans -cette haute région, un froid vif et leurs bases différaient encore plus par Ta nature piquant , auquel il est difficile de résister long- de leur roche que par leur couleur, des monta;-, temps , et auquel l'extrême difficulté des lieux ne gnes sur lesquelles elles reposent. En effet, les permet pas d'opposer les précautions les plus ordi- deux chaînons parallèles qui forment la vallée d'Esnaires. Des troupes nombreuses de chamois ont taubé , et le pied du Tuecarroy ;qui la termine, -choisi ces déserts pour leur refuge contre la main sont composés en général de bancs d'une pierre meurtrière de l'homme ; le cri des craves et des calcaire blanchâtre, dure, à feuillets verticaux .choucas -en troublerait seul le silence , si par fois épais, parsemés de parties très-déliées de mica la chute inopinée des lavanges , faisant retentir ces bancs , dont les assises sont horizontales suil'air d'un fracas horrible , ne venait porter le trouble vent , comme ceux de la chaîne totale , la direc. clans l'ame de l'observateur , religieusement re- tion de l'est à l'ouest , et s'inclinent à-peu-près de cueilli à l'aspect de tant de merveilles. 2 2 degrés décimaux ( 20 degrés ) vers le sud. Ils »enclot/ La descente , trop périlleuse par la brèche du alternent, sur une épaisseur très - variable , avec etde,mélange bancs calavec Tuccarroy , par laquelle on était monté, fut exé- ceux de cornéenne , qui affectent les mêmes dis- caires des roches cutée du côté de l'est, par un endroit appelé las positions. Ces bancs , quoique de nature si diffé- primitives. .Parets ( les Murailles ). Ce nom seul dit assez que rente , bien loin d'être fortement tranchés , se conces roches sont perpendiculaires , et qu'on ne peut fondent presque toujours les uns dans les autres à placer les pieds que sur quelques pointes ou aspé- leur jonction de telle manière que la cornéenne rités décrépies , ou sur la saillie de quelques as- et le calcaire sont intimement mêlés. Ce mélange sises. Nous remontâmes ensuite le port de Pinède, est gradué, et diminue à mesure que les deux 'SO
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et nous revînmes fort tard au point dont nous
couches s'éloignent du point de contact de leurs
étions partis le matin : heureux qu'un rocher sur.
bancs , et leur centre en est ordinairement exempt'. Ce n'est pas seulement dans ce point principal des Pyrénées qu'on peut observer cette alternation et ce mélange de la pierre calcaire avec des roches
baissé nous prêtât un abri contre la pluie et
la
grêle qui tombèrent durant une partie de la nuit qui fut très-orageuse. Structure du Morit-P"du,
Après avoir tracé une esquisse de Ta topographie
des montagnes dont je veux faire connaître la structure , revenons sur nos pas , et replaçonsnous au pied des bases du Mont-Perdu , qui les domine et se montre à découvert. Déjà dès l'Estret d'Estatibé , qui n'est qu'un étranglement de cette vallée, la teinte gris - roussâtre et uniforme des montagnes du fond , qui contraste avec la sombre -noirceur des cornéennes et avec le tort blanchâtre .des pierres calcaires , nous avertit que les crêtes et
primitives ;
il a lieu dans toute l'étendue de la
chaîne, et sur-tout dans les montagnes les plus centrales à Barége , au pic du Midi; par exemple, on voit tous les élémens du granit commun fondus dans la pierre calcaire à leur jonction , et celle-ci pétrieavec le granit lui-même. Cette afternation brusque et souvent répétée des rochés de nature diverse , le défaut d'homogénéité de leurs bancs, m'ont toujours paru être la véritable cause du peu de régularité et de si.iite des filons métalliques qu'oit
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