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- MINES DE MERCURE
C'est une des plus élevées des environs :sa hauteur perpendiculaire est de 300 mètres ( 150 toises ). Elle forme, à l'endroit où se trouvent les mines de mercure, une espèce de promontoire sail-
lant et fort escarpé du côté de la rivière , mais qui se termine vers le sud en une colline.qui va toujours en s'adoucissant jusqu'au village de Binghaert,lequel n'est éloigné que d'une demi-lieue. La partie qui renferme les mines , consiste en argile, en grès et en schiste, distribués par couches
qui alternent, et dont les inclinaisons varient de 6o à 80 degrés ; ou bien ces différentes roches , sont mélangées , et forment des massifs considérables d'Un poudingue grossier, où le rouge , le gris et le blanc dominent. Les exploitations de ces Mines, sont des plus anciennes connues ; elles datent -du.' quinzième siècle ; mais elles ont été interrompues pendant la guerre de trente ans, comme toutes les autres du pays , et elles n'ont .été reprises qu'au commencement du siècle. Il y en .a trois qui sont aujourd'hui combinées, c'est-à-dire appartenantes à la même compagnie ce sont Martinszug Schnittenzug Treuezuversicht,
On n'y connaît point de filons ; mais on y a exploité , avec beaucoup de succès des yeines et veinules très-riches , et même des Couches.
C'est plus spécialement vers la superficie , et à des profondeurs de 16 à 20 mètres ( 8 à m o toises ) , que les anciens concesionnaires ont comme les nouveaux, dirigé les travaux, et obtenu
DE LA RIVE GAUCHE DU RHIN. 359 du minerai riche ; il s'en est trouvé rarement à 40 mètres ( 2o toises), parce que la majeure partie de ces couches est horizontale , ou si elles s'inclinent, elles rie s'enfoncent pas. Les veines principales ont leur direction dans l'heure 6 ; les autres dans l'heure 12. Comme on fut assez heureux pour rencontrer il y a trente à trente-deux ans , une forte masse de minerai, dont le produit augmenta beaucoup les
espérances de la société.exploitante , on fit alors de grandes -dépenses en travaux et en établissemens ; Mais depuis que cette masse est épuisée, on n'a plus trouvé que , de temps à autre , quelques petits nids ou rognons, qui ont à peine indemnisé des frais ; et , depuis quelques années , l'entretien des travaux est tellement devenu onéreux , que dans les cinq dernières années , la société a perdu .4300 .florins.
L'espèce de minéral que l'on a extrait de ces mines, était plus communément le cinabre compacte, mélangé de beaucoup d'oxide de fer sulfuré rouge, et de mine de fer limoneuse, le cinabre écailleux ou lamelleux , et le cinabre cristallisé quelquefois avec vert et azur de cuivre :le Mercure natif y est rare. Les gangues les plus ordinaires étaient l'argile blanche, plus ou moins durcie, les spaths calcaires et séléniteux, le quartz grenu et le grès. Le minérai actuel est si maigre , que son proL duit moyen annuel, depuis cinq ans , n'a été que 443 liv. de mercure ; en sorte que l'on ne peut guères considérer les travaux que comme des recherches ; mais on est fondé à espérer qu'en les continuant , et en en ouvrant d'autres que fart indique , on parviendra à s'en procurer de meilleur. .
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