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MÉMOIRE SUR L'EXPLOITATION
plan de ce travail tel qu'il s'exécute au Creusou, la fiu. 7 en représente la coupe. ) Quand cette exploitation est achevée à un premier niveau, descend plus bas; on ouvre, 5 mètres au-dessous une galerie longitudinale de z mètres de hauteur on perce ensuite des perpendiculaires à cette galerie dans la largeur de la masse ; on mène enfin des parallèles à la galerie longitudinale: ces diverses
galeries n'ont que z mètres de hauteur , .ce qui laisse toujours un massif de 3 mètres au plafond entre ces travaux et les travaux .supérieurs ; elles n'ont que 2 mètres 3 3 cent, de largeur , et elles sont séparées par des masses de 3 mètres. On laisse ainsi dans la mine une quantité immense de houille.
S. XXIX. UN calcul fort simple suffit pour déterminer quelle est l'étendue de cette perte. Il est clair d'abord que chaque étage d'exploitation n'ayant que 2 mètres de hauteur et les massifs qui les séparent ayant' 3 mètres , ors perd et on laissé intacts , par cette première distribution , les ÷ de la masse; et il est aisé de voir ensuite que dans les
res!ans , dans lesquels on perce les galeries d'exploitation , on laisse encore. des piliers en échiquier. Ces piliers , de 3 mètres quarrés , sont entourés de galeries de 2 mètres 3 3 cent. de largeur , et ils équivalent ainsi au 7' environ de l'étage
d'exploitation, ou des
de la masse, c'est-à-dire
aux de la masse totale. Si nous ajoutons ces aux laissés en massifs intermédiaires entre les étages , nous aurons une perte de f-;- ; d'où il suit qu'aux mines du Creusot , sur i 5 parties de
houille , on ne peut guères en extraire que quatre selon la méthode actuelle : on peut même assurer que l'extraction ne s'élève pas à 4. parties sur
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DES MINES EN MASSE. 5
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- car les massifs qui entourent les puits d'ex-
traction , les puits intérieurs et les cheminées d'aérage , doivent rester intacts et inexploités. Cet inconvénient est grave. Les mines de houille sont précieuses , elles s'épuisent et ne se reproduisent pas ; toute la houille abandonnée dans ces exploitations ou sera perdue pour jamais , ou exigera des frais immenses .pour être extraite.
S. XXX. AJOUTEZ à cela que dans cette méthode d'exploiter de haut en bas, les excavations supérieures , qui exigent d'abord peu de bois et peu d'étais , finissent par s'ébouler. Il est impos-
sible que les piliers dès étages inférieurs correspondent avec les -piliers supérieurs ; les massifs intermédiaires empêchent qu'on puisse les placer exactement les uns au-dessous des autres , et il se trouve indispensablement un grand nombre de porte-à-faux. Les piliers eux-mêmes s'affaiblissent et s'affaissent ,- les eaux filtrent et augmentent les difficultés de l'exploitation ; souvent les éboule-
mens in térieurs se communiquent au loin, s'étendent
et parviennent jusqu'à la surface; des puits entiers sont bouleversés ; et ce qui est plus à craindre, et dont l'exploitation du Creusot offre un ficheux exemple , la houille détachée des piliers et des .plafonds et la houille menue laissée dans la mine s'échauffent par la décomposition des sulfures de fer, s'enflamment et allument un incendie terrible dans l'intérieur de la mine. S. XXXI. ON peut pressentir que l'exploitation menée de bas en haut, en conservant des piliers montans du fond , et en remblayant sans cesse les excavations inférieures , aurait moins d'inconv épiens , les éboulemens seraient moins dangereux