Journal des Mines (1797-98, volume 8) [Image 76]

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DÉPA RrrÉMENT à s'élever tout-à-coup , de manière à ne plus offrir température qui convient à l'olivier. Cet arbre ne dépasse pas la Vallée dite Saint-Martin-des-Olives , 6-28

commune de Fombellon : Aubenas , placé un peu plus haut , n'en a plus. La vigne étend plus loin

son domaine , et à- peu- près jusqu'à une ligne tirée de Joyeuse à Antraigue : on fait cas des vins de la rive du Rhône , sur - tout des vins blancs de Saint - Perray et des Vins rouges de Cornas , tous deux à un myriamètre de Va.«.-

lence ) ; elle est accompagnée de muriers : l'un et l'autre se plaisent sur-tout dans le calcaire. Plus haut, dans le sol sablonneux incliné , qui forme la base des montagnes granitiques, on ne voit plus de vignes, mais encore des arbres fruitiers à noyau et à pepins, des noyers et sur-tout des châtaigners,

dont le fruit est la nourriture ordinaire des habitans de cette région ( 2) : enfin la force végétative diminuant , on ne trouve plus que des arbres résineux , des sapins , des méléses ou des arbrisseaux , tels que des arbutus , des vaccinium et des rubus , et enfin des plateaux sans arbres , peuplés (i) Pue, dans le XI V.e Livre de son Histoire naturelle, cite avec éloge le vin du pays des Helviens , parmi ceux des

Gaules. Il y a sept ans, ajoute-t-il , qu'on trouva près d'Allia Helvia, dans la province narbonnaise , une espèce de vigne

p qui n'a besoin que d'un seul jour pour défleurir, et qui, par cette raison, ne court pas les mêmes risques que les antres: on la cultive maintenant dans toute la- province ". C'est aux cultivateurs du département de l'Ardèche à nous apprendre si

cette variété dans l'espèce -de la vigne , caractérisée par une particularité si importante, s'y retrouve encore de nos jours , ou si l'on y observe du moins quelque chose qui ait pù donner lieu à l'assertion de Pline. ( ) C'est du département de l'Ardèche que proviennent la plupart des belles châtaignes qui se transportent-jusqu'à Paris, sous le nom de marrons de Lyon,

de

DE L'ARDÈCHE. 629 de plantes sous-alpines et que la neige couvre pendant six à huit mois de l'année. Le peuple malheureux de ces contrées élevées , n'a pour aliment qu'un pain de seigle d'un noir foncé , et sur-tout des pommes de terre ; il-recueille aussi de l'avoine, de 'l'orge et des pois : les pâturages sont sa principale richesse. Ces plateaux supérieurs manquant de bois , on est forcé de brûler les chaumes, les gazons et jus7 qu'aux fumiers ; et-ii6iiit'siippléer à l'insuffisance de ce g -ressources , dans un éliinat aussi rigoureux, les bestiatix habitent sous le. même toit que les hommes, auxquels ils.coihtnurfiquent leur chaleur.

Les pâturages sont -1-e principal dédommagement que nature a accordé aux habitans de ces tristes contrées.' Le beurre est potlit'eux un objet de commerce assez considérable -et le principal produit qu'ils retirent 'de leurs -vaches'; la plupart ne font du fromage- qu'avec 'le lait écrémé. Ils achètent, dans le département dàalliozère, des bufs qu'ils engraissent à: l'étable : enfin , les moutons de la partie, inférieure du département viennent brouter en été dans les montagnes et jusques sur le mont

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1.A:1-ici-kit-bre des montons s'élève

dans ce dé-

partement, 'sni-Vant un état publié en l'an V par le bureau- consultatif d'agriculture , à 3 87 mille environ. Lés laines vendues en nature, ou converties en étoffes et en bonneterie , rendent à ce département plus d'un million. Il serait Possible d'en améliorer beaucoup la qualité en rectifiant l'éducation' des moutons, et, sur-tout, la manière de les, ii.4i.te,r en hiver.

Jeunh. de.f Mines , Fier, an

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Règne animai,