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MOYENS DE CONVERTIR LE FER
EN ACIER FONDU.
malgré les belles et nombreuses expériences de Bergmann , de Rinman , de Priestley, &c. Elle ne
tvaient mis sur la voie de le découvrir ; il est peu ele chimistes qui n'aient obtenu , dans leurs fourneaux des culots de cinq à six décagrammes d'acier
pouvait .naître avant que la méthode des analyses exactes eût fait renoncer à l'habitude de tout expliquer par le phlogistique de Stahl. II n'y a pas. plus de douze ans que l'on sait bien certainement que c'est le carbone qui, suivant diverses propor-: tions , constitue le fer en état de fonte grise , de de fonte blanche et d'acier. Cette époque est fixée par la publication du travail fait en commun par les C."' Vandermonde , Berthollet et Monge (r); et
le rapprochement de tous les faits qui appuient cette conclusion , se trouve à l'article 'ACIER du Dictionnaire de chimie de l'encyclopédie .méthodique. Cependant les Anglais, qui nous avaient long-
temps fourni l'acier de cémentation
,
restaient
encore en possession de fabriquer exclusivement pour toute l'Europe une troisième espèce d'acier connue sous le nom d'acier fondu , dont l'invernion, ne remonte pas au-delà de 175o , et dont l'usage quoique restreint à un certain nombre d'instrumens et d'ouvrages fins, ne laisse pas que de former une branche précieuse d'industrie. -
Ce n'est pas que l'on ait méconnu l'avantage
de la naturaliser parmi nous ; sous l'ancien régime, le Gouvernement a plusieurs fois accordé des encouragemens à ceux qui lui en faisaient concevoir l'espérance. Jars nous avait donné dans .ses Voyages métallurgiques , la manière dont cette opération se pratiquait à Sheffield , dans la province d'YorÉ , à la réserve de la composition du flux dont on faisait - un secret ; une foule d'expériences /) Mi.mç.,ircs de l'Académie des sciences, année 1786.
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parfaitement fondu ; nous pourrions citer, à ce sujet, nos propres observations : le C." Chalut officier d'artillerie , s'était convaincu que toute espèce de verre pouvait être employée dans cette opération , excepté le verre où iI entrait du plomb et de l'arsenic (1) ; et dès 1788 , le C." Clouet avait Iui-même fait connaître, par le Journal de physique , des essais propres à démontrer la possibilité de fondre l'acier, et même de convertir, par une seule opération, le fer en acier fondu. S'il est vrai de dire qu'il y a loin de ces expériences de laboratoire , à un procédé susceptible d'être introduit tout de suite avec avantage dans des ateliers de fabrication , quelques essais faits plus en grand ne donnaient guère plus d'espérance de succès ; la plupart des auteurs usant du droit qu'ils avaient de se réserver le secret de leur invention , il était impossible d'en apprécier la valeur par l'application des principes ; et la manière dont ces essais ont été faits et décrits , n'ont permis le
plus souvent que de desirer de nouvelles expériences pour porter un jugement assuré. Telles furent, entre autres , les conclusions du C." Ber-. thollet, dans son rapport du 30 juin 1785 , et des ,Ç.ens Lavoisier et Hassenfrat, dans- leur rapport au bureau dé consultations, le 11 prairial an 1." ( 3o mai 1793 ) , sur les procédés du C." Laplace; procédés qui d'ailleurs paraissent plutôt faire dépendre la qualité de l'acier de la qualité même du fer bonifié par sa méthode , que d'une nouvelle j
Annales de chimie» tome XIX, page ;8.