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CANAUX DES MINES cause de la main-d'uvre , soit à cause des terrains qu'il faut acheter ou arrenter ; il importe donc
qu'un canal soit fait comme il convient , pour qu'il produise l'effet qu'on en attend , et qu'on ne dépense pas de l'argent en pure perte. Dé/his, qui a fait un chapitre sur la construction des étangs ( ) , ne dit que quelques mots sur les canaux :je ne vois pas que d'autres en aient parlé ; en sorte que ce sujet important est presque entièrement neuf.
Un bon canal est le résultat d'un bon projet et d'une bonne exécution : c'est donc de ces deux objets qu'il faut s'occuper. Opérations et reconnaissances préliminaires.
LA première chose qu'il y ait à faire, c'est de reconnaître le ruisseau ou la rivière que l'on veut détourner en tout ou en partie , la quantité d'eau qu'ils fournissent ordinairement , et sur-tout pendant l'été ; il faut reconnaître ensuite le pays et les lieux par où le canal devra passer, les petits courans d'eau qu'il coupera , leur distance respective, et leur éloignement tant de l'origine du canal , que de son extrémité. 2.° Il faut calculer, comparativement à la force des rivières et courans d'eau, la quantité qui sera nécessaire pour les machines que l'on veut établir; 3.° Niveler le terrain , depuis le point où l'eau devra arriver , jusqu'au courant naturel 4.° Examiner si, en donnant au canai une pente convenable, les eaux viendront à une hauteur telle que l'on aura les chutes nécessaires. Mais quelle est la pente qu'il convient de ,(1) Traité dc l'exploitation des mines
,
yartichap.,e'r.
729 ET CANAUX-AQUEDUCS. donner à un canal 1. C'est la question importante, et la décision en est assez difficile. Il est sensible, d'abord , que l'eau que fournit un canal. , est en raison de sa pente et de sa capacité ; ainsi un canal qui aura la même pente:
qu'un autre , et qui aura une capacité double amènera au moins une double quantité d'eau. En physique, il est de principe que les corps acquièrent de la vîtesse en tombant ; mais, quand, la chute a lieu sur des plans inclinés, que devient le mouvement accéléré, suivant que le plan parde couru s'approche ou s'éloigne plus ou moins été Voilà ce qui n'a pas la ligne horizontale décidé , même pour l'eau , et ce qui forme un des problèmes les plus intéressans pour les arts , et les plus dignes de l'attention des physiciens. En hydraulique, il est de règle que les liquides cherchent continuellement à se mettre en équilibre, et qu'il y a mouvement aussitôt que l'équilibre est l'eau coule , rompu. Ainsi , il est dans la nature que
lorsqu'elle a la moindre pente ; ainsi un canal qui en
aurait très-peu , et à qui on donnerait une grande capacité, pourrait conduire beaucoup d'eau ; mais d'une part les grandes excavations sont très-couà parteuses ; de l'autre , plus l'eau met de temps courir un espace donné , plus les filtrations sont grandes et l'évaporation considérable. Si, au contraire, l'on donne une forte pente à un canal, ce que les localités ne permettent pas le plus souvent, l'eau, ayant alors beaucoup de force à cause de sa vitesse, en ronge les bords, et fait des dépôts considérables; de manière que le canal se détériore promptement et qu'il faut souvent le déblayer , ce qui ne peut avoir lieu sans obliger de cesser le travail, et conséquemment sans entraîner un inconvénient majeur. ,A. a a 3