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COLLINE DE CHAMPIG:NY. nécessairement , ici, qu'elle ait été l'une ou l'autre, puisque la calcaire y était toute seule avant la for-il. mation du silex ; ici l'argile n'est donc qu'un intermédiaire momentanée : que ce soit comme passage. du calcaire
au silex , ou seulement comme retour du silex au calcaire , il s'ensuivra toujours qu'elle n'est pas , plus que la silice une terre originelle,' et qu'ainsi toutes les terres en général ont der provenir de la calcaire, soit immédiatement , soit
médiatement , et par des causes ou quelconques : autre conséquence bienintermèdes étrange , qui fait partie des Nouveaux principes, et que soumets aussi au jugement de meS.maîtres.
803 COLLINE DE CHAMPIGNY. minérales que l'on trouve hors de place dans nos
contrées l Déjà l'existence de ce courant et sa direction ont été soupçonnées par le célèbre Pallas,
d'après un grand nombre d'observations qu'il a faites en Sibérie ; M. Vrede a reconnu également ses effets dans le nord de l'Allemagne. Enfin, ne pourrait-on pas attribuer à la même cause la quantité considérable de terrains secondaires et tertiaires que
l'on trouve en abordant plusieurs des grandes chaînes de montagnes par leur flanc septentrional,
tandis qu'en allant du midi au nord, les pierres primitives , telles que granits , gneis , roches
macnésiennes , &c. , se montrent dès la base de cefs montagnes , ce qui rend leur pente méridionale
beaucoup plus escarpée que la pente opposée. ADDITION du Rédacteur.
EN allant,, cette, année, 'd'Auxerre à Clamecy, j'ai remarqué aved, surprisette tous les fragmens épars qui couvrent les hauteursi. qu'on traverse après être sorti d'Auxerre, et qui forment des amas' très-considérables, parmi lesquels la vigne paraît se plaire beaucoup , sont de calcaire compacte, parfaitement semblable, pour la couleur et le grain, à celui des brèches de Champigny. Je n'ai pas eu le loisir d'examiner si, au-dessous de ces fragmens, il se trouve de la craie ; mais j'ai lieu de le supposer, d'après les carrières de Courson, situées sur cette même route, qui sont d'une craie solide, trèsManche, susceptible de recevoir toutes les moulures que l'architecture ornamentafe exige, et qui acquiert à l'air une assez grande dureté. Ne pourraiton pas reconnaître dans ce fait une nouvelle preuve que , dans des :temps très - reculés, un immense courant a charrié du sud au nord les substances
Cette singularité fixe l'attention de tous ceux qui vont de France en Italie ou en Espagne. Au reste, mon opinion ne diffère de celle du C.en Bertrand,
qu'en ce que je regarde comme adventif et de transport ce calcaire compacte qui recouvre des terrains de craie, tandis que ce géologue ne voit, dans ce calcaire superposé à la craie , qu'une matière dans laquelle , suivant son expression , la pétrification est plus avancée au sommet des hauteurs qu'à leur base. Au reste, mon hypothèse ne vaut peut-être pas mieux que toute autre ; je dois même croire qu'elle vaut moins : je ne la risque que parce qu'elle explique des faits observés en plusieurs parties de l'hémisphère boréal ; je desire également que dé- nouvelles observations la détruisent ou la confirment, puisqu'il y a , dans ces deux suppositions, autant à gagner pour la vérité.
COQUEBERT.