Journal des Mines (1797-98, volume 8) [Image 191]

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CONVERSION 854. Aumale , Amiens , Doulens , Béthune ,

&c. Mais.

tous ces lieux étant fréquentés par nos meilleurs observateurs, tandis que le pays que j'habite est au contraire peu connu des minéralogistes , c'est dans ce dernier que je choisirai mes exemples de préférence, et avec d'autant plus de raison, que les ayant sous les yeux aussi souvent que je le desire , il me serait facile d'y ajouter par la suite tous les détails qu'on jugerait nécessaires. Le dernier local qui a fixé mon attention relativement à la nature de ses rochers, est la côte nord qui termine le bassin du Doubs ;. je l'ai visitée depuis Besançon , en cheminant à l'est, sur une longueur d'environ cinq quarts de myriamètte. Elle est boisée dans tout ce développement, ,sauf

quelques parties inférieures où l'on ';,a établi la

culture. Ses couches s'inclinent en général du nord au sud, de 20 à 30 degrés ; mais elles s'enfoncent en plusieurs places, suivant une direction presque verticale , comme si le sol au-dessous. s'était affaissé ; puis ailleurs , elles se relèvent au, contraire, et s'approchent de l'horizontale ; par, tout elles sont remplies d'une multitude de corps marins. Ces anciens dépôts offrent:aux amateurs un très-grand-nombre d'espèces , dont plusieurs n'ont point d'analogues vivans qui soient C00:1111S. Mais

l'on regrette qu'au milieu d'une pareille abondance les échantillons soient en même -temps dégradés au point de fournir bien rarement quelques morceaux dignes de trouver place dans' une collection : j'en excepte néanmoins le genre des astroïtes qui s'y trouve encore en assez bon état., La roche dans laquelle ces différens coquillages sont incrustés , est communément grisâtre , perforée en différens sens. elle donne un. peu de feu

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DE LA CHAUX EN SILICE. 855' avec le briquet, et fait une vive effervescence avec les acides : des chocs multipliés y manifestent une une odeur semblable à celle des cailloux que l'on frotte l'un contre l'autre ; aussi renferme-t-elle

une quantité potable de silice

, que j'estime, d'après quelques essais , à o, r ; je n'y ai pas trouvé sensiblement d'argile. Mais rien de plus commun , particulièrement sur le territoire de Novilars ( un myriarnètre à l'est de ,Besançon) que des dépôts de quartz ( s ) ou de calcédoine disséminés dans les premières couches du rocher, de même que des astroïtes et autres productions de vers marins , qui y sont également convertis en silice. L'on remarquera aussi que dans tous les coquillages proprement dits que j'y ai observés, les

valves seules sont siliceuses, le noyau qu'elles renferment 'étant absolument de même nature t'il& la

pierre qui les enveloppe ; et quant aux dépôts quartzeux"ou caIcédorriens mentionnés ci-dessus

quoique la plupart ne portent aucune .empreinte d'organisation animale, il en existe pourtant encore un assez grand nombre où l'on découvre quelques

traces de polypiers , pour soupçonner que tous pourraient bien n'avoir qu'une même origine ; le

temps les détache du rocher et les disperse au pied de la côte, -t'il: j'en ai vu: plusieurs fragmens, dont les molécules avaient déjà perdu une grande partie de leur cohérence. La marne est aussi très-répandue dans ce local: elle s'y; annonce par des schistes en couches régulières.'à joints verticaux très-multipliés; quel-.

ques-uns ont un noyau assez dur pour faire feu (i ) Quartz opaque, grenu suelquefois micacé.

,

pins souvent rougeâtre