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FELD-SPATH VERT alcali ; mais alors il faudrait y dissoudre de mine pure , jusqu'à ce que la liqueur refusât de fournir de l'alun.
EXP, VIII. Une nouvelle quantité de feld-
spath vert ; :ayant été remise au C.e" Vauquelin fut traitée par le procédé qui vient d'être indiqué. La première cristallisation fournit 62 parties d'alun , et la deuxième en donna 30. Comme il restait encore de l'alun avec le sulfate de soude, on n'a pu estimer très-exactement combien il s'était formé d'alun dans cette expérience. Les 17 parties d'alumine contenues dans les ï oo
pan ies de feldspath doivent fournir 1 5 4. parties d'alun; et les 16 parties de potasse sont suffisantes
pour les faire .cristalliser. Dans l'expérience on n'a obtenu, par les deux cristallisations , que 92 parties d'alun ; les 62 parties qui manquent sont donc restées dans les eauxmères et dans le sulfate de soudé; duquel il est dif-
ficile de le séparer', à l'état d'alun. Il suffit d'avoir prouvé 'que le feld-spath vert contient une quantité notable de potasse , pour pouvoir conclure que la perte qui a été éprouvée dans l'analyse, doit être attribuée â cette substance cependant, comme dans ces sortes d'analyses il y
a presque toujours 2 à 3 centièmes de perte, ce
sera s'éloigner le moins possible du 'véritable terme
en portant la quantité de potasse à 13 pour- roo. Il serait intéressant de savoir si toutes les va-' riétés de feld-spath ne contiendraient pas également de la potasse s'il en était ainsi, comme il y a lieu de le présumer, on expliquerait peut-être par là la
pécessité de cette pierre pour la fabrication de la bonne porcelaine et particulièrement pour la demi-
29 DE SIBÉRIE. vitrification et la demi--transparence qu'elle prend par la cuisson. Une analyse bien faite de cette substance pourra donner des bases de composition propre à la remplacer, pour la porcelaine au moins , dans les départemens où le transport la Tend trop chère. L'analyse comparée du kaolin , si l'on n'y rencontre pas la potasse , pourrait nous donner l'explication de la décomposition du feld-spath , ainsi que la raison de l'infusibilité du kaolin. Depuis que le célèbre Klaproth a averti les chimistes que l'on pouvait rencontrer la potasse dans le règne minéral , voilà la leucite, la lépidolithe, et le feld-spath vert de Sibérie, qui fa contiennent
dans le rapport d'environ un cinquième : il y a lieu de croire qu'on retrouvera encore ce même alcali dans d'autres substances , qui ont été mal examinées jusqu'ici. Cette découverte offrira un nouveau moyen de classification pour les substances minérales , puisqu'a l'expression de pierres acidifères , déjà adoptée pour désigner une grande division en minéralogie, on pourra ajouter celle de pierres alcalifcres.