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miNÉRALoGIE de 30 toises une galerie d'écoulement qui traversait les bancs en sens contraire , et que la pierre de repos était d'une dureté extrême , je fis faire un revirement à gauche , où la pierre , qui était schisteuse et plus traitable , aurait donné quelque espérance de meilleur succès , si l'on avait eu la constance de poursuivre l'entreprise, qu'onà abandonna après six ans de recherches , qui , la vérité , n'avaient pas coûté beaucoup. Je dois encore ajouter qu'aux endroits du Mont-Salé au-dessous de la montagne d'Arbe , on découvrit dans une forêt plusieurs filons de quartz qui avaient été attaqués avec le feu par les anciens ; niais ils étaient si remplis de décombres et si noyés , qu'il n'y eut pas moyen de les reconnaître. Comme ils se suivaient de près dans la même masse , je fis passer à la profondeur d'environ douze toises une traverse pour les couper tous ; mais cette traverse ne put pas les atteindre , et la suspension du travail de ces endroits fit tout quitter. L'on avait remarqué au Pison d'Arles , dans la montagne au-dessus de Challand , des veines de quartz très-amples et fort subdivisées en quartz et en terre rouge avec des veines de pierre molaire : comme cet endroit n'est éloigné que de demi-heure de celui d'Emarèze , j'en fis tenter les filons et les blocs de montagne qui règnent vers le pied tout rempli de broussailles ; et , en faisant t o6
rompre plusieurs de ces masses les plus quartzeuses,
l'on y découvrit entre autres deux morceaux d'or natif, spongieux et rempli de terre rouge , 'qui affectaient une texture particulière en 'lames , et que l'on conserve dans le cabinet de l'arsenal avec quelques autres morceaux plus petits, qu'on trouva dans le lavage des entre-deux des blocs
DU PIÉMONT.
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Mais mon idée étant de fixer quelque excavation dans ces filons appareils , et de remuer par des recherches réglées tous ces blocs et toutes ces rocailles, pour en laver le sol et pour en tirer l'or, qui , probablement, devait y être parsemé je renvoyai ces opérations à des temps plus favorables.
25. Le cours du torrent Évenson offrait , de-
puis bien des années , une pêche continuelle d'or ;
pour qu'elle se fit dans l'ordre , je crus devoir
en partager toute l'étendue entre différentes troupes de gens, dont chacune, dans le temps de l'abaisse-
ment des eaux, fut obligée d'y vaquer. On eut,
par ce moyen-là, le bonheur d'y' trouver un caillou de quartz tout pénétré d'or, qui fut payé cinquante
louis : on le coupa et on le plaça dans le cabinet de minéralogie de l'arsenal. On en trouva aussi un autre d'or massif lisse de plusieurs onces, qu'on
y apporta de même et qu'on y conserve. Ces lavages
donnèrent tous les ans quelques marcs d'or au titre de 22 à 23 k. Ils auraient produit bien da-
vantage , s'ils avaient été dans le goût hongrois tels que ceux dont j'avais donné le dessin , et qui sont les plus propres pour tirer le meilleur parti
de ces pêches livrées à des gens, sans force et
sans industrie. Je dois dire encore pour plus grand éclaircissement de ces lavages , qu'avec les paillettes
d'or qu'on trouve dans une terre glaise et blanche, on rencontre aussi des grenats , de la manganèse et du sable de fer ; et c'est à cinquante pas de cette cascade de l'Évenson , d'où les eaux , après bien des tournoiemens , se dégorgent en ruisseaux jusqu'à la Doire Baltée , que l'on trouva ce gros caillou dont nous avons parlé. Tout le monde crut qu'il devait y avoir là de grandes richesses : dans