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DISCOURS
L'exploitation des mines doit donc donner une prépondérance marquée aux nations qui s'y livrent ; elle ajoute à leurs produits commerciauxet en même temps qu'elle favorise la population l'agriculture. Comment cet art si nécessaire a-t-il été négligé qu'une ersi long-temps parmi nous ! Et faut-il accréditée peut-être par des reur trop répandue , regarder la France intérêts étrangers , ait fait comme un pays stérile en substances minérales I C'est par une suite de ce préjugé qu'elle était restée tributaire envers les autres nations de sommes
considérables qu'elle leur portait pour se procurer des minéraux et des métaux. EireurS trop long-temps funestes, vous disparaîtrez dans ce siècle remarquable par l'ascendant que prennent les sciences et les arts I Un Gouvernement qui les protége et les encourage ne souffrira pas qu'aucune.. des ressources que renferme
le sol de la République , soit ignorée ou reste inutile ; il secondera le zèle de l'homme coura-. . geux qui recherche les mines et les exploite.réu-
Eh ! combien sont puissans les motifs qui se nissent pour l'y engager ! Si le plus attrayant de tous les arts ,.ragriculture, dont les ateliers sont les prés , les champs , les bois c'est-à-dire , tout ce que la nature a de plus riant et de plus salubre ; si cet art même a besoin, pour fleurir , des soins paternels du Gouvernement que sera-ce de celui qui s'exerce dans des cavernes profondes , dans de basses et humides galeries loin du jour et des humains Pour le mineur , le
soleil ne se lève jamais , l'année n'a point de saisons : au bord d'abîmes souvent prêts à l'en-
gloutir, sous des voûtes qui menacent de l'ensevelir,
DU CONSEIL DES MINES.
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contraint d'ébranler lui-même les piliers qui font sa sûreté , ne respirant souvent , au lieu d'air, que des gaz meurtriers ; ce qui le soutient dans ses travaux pénibles, c'est l'idée que la patrie apprécie ses privat:ons , qu'elle applaudit à ses efforts , s'enrichit de ses sueurs , et que le Gouvernement , comme une seconde providence, veille sur ses destinées.
Donnons une idée des moyens multipliés que
présente le sol de la France pour occuper des bras si précieux à la patrie. Elle compte plus de 400 mines de houille en exploitation , 200 susceptibles d'être exploitées. Elle renferme plus de zoo° fourneaux, forges, martinets et fenderies, où se fondent les minerais de fer, et où se fabriquent les fers, les aciers et les tôles. Elle possède des mines d'argent , de plomb , de
cuivre, de zinc , de manganèse , de cobalt :pluSieurs sont exploitées avec avantage ; un plus grand nombre, reconnues et indiquées par les hommes de l'art , attendent que l'industrie les mette en valeur.'
Les sources salées de nos départemens de l'est nous fournissent abondamment le muriate de soude ( sel commun ) , que nous offrent encore avec pro,
fusion les marais saians de nos côtes, maritimes à l'ouest et au midi. L'alun, ce sel si nécessaire à nos. teintureries., à nos tanneries, sera extrait dans plusieurs départemens. Celui de l'Aveyron seul , pourrait satisfaire à la majeure partie de notre consommation. Les conquêtes de nos armées _ont acquis à la République de riches mines.de mercure, de cuivre, -
de zinc , des: houillières.- très;- abondantes , des , des alunières 8tc. &c. "Un .euf métal, l'étain , nous manque encorlais. des indications favoubles font espé,re
forges
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