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DES PROFESSEURS.
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DISCOURS
branches de l'histoire naturelle sur la minéralogie n'a pas empêché qu'on- ne l'ait cultivée avec ardeur , parce qu'elle offre d'autres agrémens qui peuvent le compenser, parce que ses applications sont nombreuses et utiles , ou plutôt parce qu'il
en est de l'amour des sciences comme de tous les autres gtAts , il ne se calcule pas. Quand on
aime une science pour elle-même , c'est -à- - dire indépendamment des avantages qu'elle peut procurer, on n'a été conduit à ce penchant par aucun raisonnement puissant, par aucune espèce d'éloquence : une sorte d'analogie entre une science et le caractère de celui qui la cultive est la seule cause de cet attachement. Je suis trop persua dé de cette vérité pour chercher élever la minéralbgie au-dessus des autres sciences, pour chercher à vous la rendre intéressante par des
raisonnemens multipliés , mais inutiles , ou par un enthousiasme qui peut presque toujours également s'appliquer à toutes les sciences., Le minéralogiste considère les corps inorganisés
il tkhe même de séparer et de déterminer les espèces lorsqu'elles sont réunies et confondues : c'est alors qu'il étudie les propriétés isolément ;
particulières et Tes caractères de chacune d'elles
qu'après avoir cherché à les bien distinguer , essaie , non pas de les réunir , mais de les rapprocher , pour en former des groupes liés par des propriétés communes et qui doivent tenir à la Eature même des corps qui les forment , s'il veut les rendre aussi naturels qu'il est possible. Le minéralogiste peut rassembler autour de lui tous les objets de son étude ; il peut les resserrer
dans un petit espace, les examiner les uns après
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Tes nitres et dans l'ordre qui paraît le plus convenable à ses vues ; aucun obstacle ne vient s'y opposer. Les voyages sont utiles au progrès de la science qu'il cultive ; ils doivent lui fournir de nouveaux matériaux propres à augmenter la série des espèces qu'il étudie, ou à remplir les nombreuses lacunes qui la désunissent : mais il n'est pas nécessaire qu'il les fasse lui-même , il emploierait en longues recherches un temps trop précieux ; assez de jeunes gens, d'amateurs, de marchands, parcourront
pour lui les montagnes, et lui apporteront des pierres qu'il pourra bien mieux. connaître en les observant dans son cabinet que dans la place où la nature les avait mises. L'une des applicationS les plus directes de la minéralogie est celle qu'en -fait le géologiste :il étudie les mêmes corps, niais il
les considère sous un autre aspect ; il doit savoir la minéralogie , niais il ne cherche plus à isoler ou' à réunir les espèces ; il observe les pierres et les métaux tels qu'ils sont situés dans la nature et par rapport les uns aux autres. Les objets de ses obser-
vations ne pouvant lui être apportés , il v-a les chercher : sa science ne peut se former que d'un grand nombre de faits dont aucune relation, aucune description, aucune figure ne peut lui donner une idée exacte , de faits qui sont épars sur une grande étendue de pays ; il faut qu'il la parcoure ; il faut que, par une grande habitude de voir, il apprenne à observer.
Lorsqu'il a beaucoup vu, lorsqu'il a parcouru des terrains très-différens , il cherche à rassembler les faits de Manière à les comparer et à y découvrir les lois que la nature semble avoir suivies dans la formation des montagnes , dans la disposition de