Journal des Mines (1798-99, volume 9) [Image 127]

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252 LiTnoLoGin n'ont lieu que surfes blocs considérables et arrondis

.de la même substance dont ces montagnes sont .recouvertes. C'est avec eux que l'on fait de belles ..auges , et des tours de pressoir depuis vingt-neuf jusqu'à quarante-cinq décimètres de diamètre., pour tous les départemens voisins.

Cet objet considérable de commerce occupe une assez grande quantité d'ouvriers. Je donnerai un mémoire particulier sur l'exploitation de ces roches , afin de ne point trop m'écarter maintenant de mon objet. On distingue, dans le pays , deux espèces de granits , le dur et le tendre : le premier est employé aux usages que j'ai déjà indiqués ; l'autre est recherché pour toutes les circonstances où on a besoin d'une pierre réfractaire qui n'éclate point

au feu. On m'a assuré qu'on en envoyait autrefois. jusque dans la Hollande. Tous les deux sont composés des mêmes élémens ; mais l'un a l'aspect gris , l'autre en a un jaunâtre. De petits cristaux multipliés d'un feld-spath d'un gris légèrement verdâtre , beaucoup de lames de mica d'un noir Lrun , tantôt disséminées également , d'autres fois réunies et accumulées vers un

point, de manière à former un noyau à peu près sphérique , et quelques grains de quartz blanc forment la majeure partie de ces roches. Avant de les quitter, je ne puis passer sous silence les observations que j'ai faites dans la commune même de Vire._

Le vieux château carré , dont il ne reste plus qu'une muraille intacte, et deux autres pans de mur , est situé à l'extrémité d'une jolie promenade arrondie., sans forme bien déterminée, et ombragée par trois rangs de tilleuls , dont la rivière de Vire fait le tour.

DU DÉPARTEMENT DE LA MANCHE.

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Le monticule , ou plutôt fa pointe de rocher sur laquelle le château est bâti , est remarquable pour le minéralogiste. On voit très à découvert,

sur sa face méridionale, du côté de l'est , une

assez grande quantité de couches de granit presque verticales , parfaitement parallèles et planes ; elles se divisent très - facilement : leur épaisseur varie depuis deux jusqu'à dix et seize centimètres ; elles règnent sur une largeur de huit mètres environ.

On ne sait jusqu'à quelle profondeur elles s'enfoncent , car elles disparaissent sous le sol rapporté de la promenade. Elles sont recouvertes , à leur partie .supérieure , par un granit en masse à gros grains, qui y est soudé , sans qu'on puisse apercevoir la ligne de démarcation précise. Le même accident existe vers la partie occidentale de la face méridionale du roc , sur une

largeur d'environ six mètres ; le granit à gros grains qui recouvre les tranches supérieures de ces deux systèmes de couches, descend de leur sommet pour remplir également l'intervalle qui existe entre eux. Il n'y a donc aucun doute que ces granits ne soient contemporains , puisqu'ils sont soudés l'un à l'autre. La différence considérable qu'on observe dans leur texture , n'est qu'un accident de cristallisation ; mais ce fait est une nouvelle preuve que le granit peut se trouver sous la forme de couches.

Je ne crois pas qu'aucun auteur ait jamais fait

mention de couches aussi minces, conservant des plans aussi parallèles : une table sciée n'offre pas de surface plus unie que celle de notre roche. Le granit en couches a ses parties constituantes si atténuées , qu'il est difficile de les distinguer les unes des autres. Sa cassure est grise , et grenue comme le sont quelques grès. Ce qu'on y aperçoit R