Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.
SUR LA RIVIÈRE idées sur. Quoique le Duis ne soit point navigable , il ,est. protondeur. cependant assez fort ; et puisqu'il ne suffit pas pour abreuver ce gouffre, puisqu'encore une partie du Loiret remonte une trentaine de pas pour venir s'y jeter, on peut juger de l'étendue de ce gouffre, et former mille conjectures aussi peu fondées les unes que les autres, jusqu'à ce que des expériences nouvelles et d'exactes perquisitions , ou une révolution subite opérée dans ces contrées souterraines, 42 6
la nature ou l'art , viennent enfin jeter quelques
Tentatives
faites pour connaître
cette p,ofondeur.
traits de lumière sur les causes et les faits extraordinaires qui les suivent. Les bords du gouffre sont environnés de grands arbres, et, dans les dernières années que Boutin posséda la terre de la Source , il en est tombé un .qui s'y est englouti , et dont on dit que , dans les basses eaux, on voit encore l'extrémité des branches. Avant cette époque; mylord Bolingbroke y avait fait plonger un habile marin de Nantes , pou aller chercher au fond une tasse d'argent qu'on y avait jetée et qu'if rapporta ; mais , sur la proposition qu'on lui fit d'y retourner une seconde fois pour observer les singularités de ce gouffre , il refusa, en disant qu'il y avait .aperçu des cavernes extrêmement vastes , dans lesquelles il craignait
d'être entraîné malgré lui et de se perdre. On voit sauter à la surface du gouffre de très-beaux
poissons , que les pêcheurs ont beaucoup de peine à atteindre, ce gévre leur offrant par sa profondeur un asile assuré.
L'origine de ce gouffre est encore pour nous des secrets de la nature. On débite dans le fa Source. .De son ori- pays beaucoup de fables à ce sujet. Parmi les «me ; et opi- pcnsonnes .instruites qui ont parcouru et étudié n'ion de ceux ces lieux , les unes attribuent son origine à la qui Sur la nature des de
DU LOIRET.
.427
Loire ; assertion bien gratuite .qui n'est appuyée
d'aucun fait : les autres pensent qu'il la doit au Loiret , ce qui n'est pas mieux prouvé ; ils s'appuient de son voisinage , et de ce que le terrain qui les sépare résonne sous les pieds et semble caverneux : mais n'est-ce pas une des suites de ce gouffre, plutôt qu'une des causes qui l'ont formé
bisent à ta Loire , et celle de ceux qui
l'attribuent au Loiret.
le lit du Loiret n'est qu'un lit creusé de main
d'homme , et il est très-peu profond. Cette perte du Duis ne pourrait-elle pas être une autre suite de ces immenses travaux faits par les- divers propriétaires ( t ) L'abîme s'est recomblé en partie,
les eaux ont percé plus loin , une. rivière a été détournée ; la, quantité d'eau qui sort et jaillit hors de terre , laisse encore supposer de grandes cavités dans cette contrée ; pourquoi, après avoir examiné toutes les hypothèses et les systèmes
faits sur ces .différens phénomènes de la nature ., ne pourrions-nous pas simplement attribuer la perte du Duis à une de ces cavités d'où les eaux en s'écoulant peut-être à une moyenne- profondeur, et peut-être à une très-grande, vont former plus loin des sources abondantes , semblables à celles que l'on remarque ici et durant le cours du Loiret! La nature du sol de la Source varie suivant les diffiTerites positions et les différentes hauteurs auxquelles on le considère quelques parties sont
Sur la natur3
des terres de la Source.
I.. De leur Culture , et de
assez fertiles pour qu'on y cultive du froment leurs producmais la plus grande partie des terres est d'une tions. nature sablonneuse , souvent sans être même couverte de terre végétale. Le seigle, l'orge et l'avoine sont les productions céréales les plus analogues au terrain et les plus cultivées. Les vignes sont une ( 1) Les anciens titres n'en font point mention.
Le 3