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DI:CCTIVERT 2N FRANCE.
URANE OX1D1.
révoquer cette existence, et que s'il était un cas où une somme de probabilité pût équivaloir à une certitude, c'était assurément dans celui-ci. Je vais exposer brièvement les circonstances et les faits sur lesquels je basais mon opinion ; cet historique n'intéresse nullement la science ; mon but, en l'écrivant, est de reconnaître les services qui m'ont été rendus, et le zèle qu'on a mis à m'obliger. de la décou.
vene.
Visitant vers la fin de l'an V à Semur, , département de- la Côte-d'Or, la collection d'histoire
naturelle du C.e. Rémond, il me présenta un minéral d'un beau jaune-verdatre , formé de lames placées les unes sur les autres , et diver-
gentes entr'elles. Ce minéral lui avoit été donné comme un talc jaune ; il me demanda ce que je pensais de cette dénomination. Assez novice
alors dans l'étude de la minéralogie, n'ayant d'ailleurs jamais vu dans les collections de mor-, ceau semblable à celui-ci, je ne répondis rien de satisfaisant ; on m'offrit quelques fragmens , je les néde la substance pour en faire perdus. L'année suivante je gligeai et ils furent répaqui me donna, pour revis le Cit. Rémond même sur lequel' rer ma négligence, le morceau fions avions des doutes. De retour à Paris, je le présentai au C.en le Lièvre, qui eut recours au chalumeau. Il fit un essai comparatif avec un. autre morceau bien connu, et me dit, en me re-
bien mettant celui qui m'appartenait , que c'étaitHauy
certainement de l'urane. Le professeur un jugea comme le C.e. le Lièvre, et me montra échantillon semblable qu'il avait placé ,à
côté de
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l'urane de Saxe. Rien jusqu'ici pouvait me donner des lumières sur la localiténe de cette substance ; il existait dans quelques cabinets des morceaux dela même espèce que le mien, mais ils étaient
unanimement regarclés comme venant d'Allemagne. Quelques mois après, voyageant dans le département de Saône et Loire, j'eus occasion d'y voir un propriétaire de ce pays, le Pigenat, qui dans sa jeunesse avait eu un goût très-vif pour l'histoire naturelle. Ce Citoyen (i) me parla de plusieurs des environs, qu'il croyait devoirobjets curieux E me décrivit alors avec tant de m'intéresser. précision une substance jaunâtre,justesse et de à laquelle il donna le nom de mica, que je reconnus description le morceau dont je viens deà cette faire l'histoire. Je lui fis grand nombre de questions ses réponses furent telles que je le désirais, ; ce que j'entendis sur-tout avec grand plaisir, et fut qu'il avait donné , il y avait bien quarante ans, au C.en Rémond père, un fort gros de ce prétendu mica jaune. Enfin , ce quimorceau fortifia mon *espoir de découvrir cette substance , m'apprit qu'elle avait été trouvée près de SaintSynphorien de Narmagne , village des environs d'Autun. Si j'eusse écouté mon impatience je (i) Je saisis avec empressement cette occasion de payer cet homme vertueux le tribut d'éloges qu'il mérite; bon père et bon mari il s'est toujours concilié l'estime et l'attachement de ceux qui vivaient avec lui. Ses enfarn et digne épouse pleurent aujourd'hui sa perte 3 ils savaient sa cier tout ce qu'il valait. Il a laissé après lui dans l'apprésa famille d'amers regrets, et ils sont partagés de tous ceux qui l'ont connu.