Journal des Mines (1800-01, volume 10) [Image 229]

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CONSIDIR ATIONS

décombres , ou même entièrement ignorée; Indépendamment de ce que les petites exploi-

tations partielles n'atteignent pas les couches inférieures, et qu'elles nuisent beaucoup plus à l'agriculture, elles donnent lieu, en résultat géné-

ral, à une bien plus grande dépense en raison qu'une exploitation qui des produits embrasse l'ensemble obtenus' des couches. Dans une exploitation partielle les puits et les autres dépenses d'extraction sont proportionnellement beaucoup plus multipliés, et les produits n'étant pas aussi constans ni d'une aussi longue durée, il en résulte que ces matières premières sont portées à un prix plus élevé qu'elles ne devraient l'être (1). Cette considération est de la plus haute importance pour l'industrie nationale et pour le commerce. Le prix n'Op élevé des matières premières facilite n.écessaireinent l'importation des

objets manufacturés étrangers. Ainsi s'entre-

tient à nos dépens, chez les autres nations,

une population nombreuse que nous pourrions élever et soutenir chez nous, et qui accroîtrait ferCe de l'état. i) La trop grande multiplicité d'établissemens de même espèce, trop voisins les uns des antres, donne lieu en outre à plusieurs inconvéniens. Le prix de la main-d'oeuvre est augmenté, et il s'en faut que la masse des travaux faits s'ac-

croisse dans la même proportion. Au contraire elle est souvent moindre , l'ouvrier , devenu plus dissipé' n'en est réellement ni plus heureux, ni plus riche. Le prix des transports augmentant aussi dans la même proportion, les établissemens ne peuvent se soutenir, et bientôt la misère coure de mendians des pays dont les richesses naturelles , mieux administrées, eussent fait prospérer les habitans.

SUR LA. LIGISLATION DES MINES.

905 Il est cependant quelques minerais en couches,

que les propriétaires de la surface pourraient exploiter avec avantage pour eux, et sans de

trop graves inconvéniens pour la société ; Si on

était assuré de parvenir a mettre un peu d'accord et de régularité dans leurs travaux. Par exemple, les couches voisines de la surface,

comme FF,JT, G G,Jig' . 3, que nous sup-

posons des couches de houille à 5o mètres au plus de profondeur, soutenues par des bancs

solides NN, capables de mettre les couches inférieures à l'abri des inondations et des éboulemens qui pourraient avoir lieu par suite de

l'exploitation en F F ,97; G G.

Cette disposition offre la facilité de pratiquer

sur les couches FF, ff, des galeries d'écoule-

ment peu dispendieuses pour se débarrasser des eaux et extraire le minerai. A la vérité cet état de choses ne se rencontre pas fréquemment, et il nécessiterait que l'exploitation des propriétaires de la surface Rit soumise à un plan commun de travaux, sans quoi ils s'entraveraient bientôt réciproquement, et - n'extrairaient pas avec l'économie convenable.

Nous avons supposé que les couchesFF,Jf, fussent de la houille parce que ce minerai, aussitôt extrait, est livré; an commerce sans avoir besoin de préparations ultérieures, tandis -que s'il s'a-crissait d'autres minerais qui exigeas-

sent un traitement particulier, cela nous menerait à d'autres considérations, ainsi qu'on va le voir à l'article des minerais d'alluvion ou de dépôts.

Je n'exposerai pas ici les modes d'exploitation applicables aux minerais en couches, qui Mmm2