Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.
254 CARBONISATION DU BOIS Quand le four et rempli, on recouvre le tout d'une couche de gazon et de terre, qui sert de chapeau et 'qui bouche hermétiquement la partie supérieure du fourneau. On met_le feu à la partie inférieure par plu-. sieurs ouvreaux pratiqués au bas et dans le pour-
tour des murs du four. La couche horizontale de menus bois s'enflainme en même tems dans toute son étendue , et porte bientôt l'incendie dans les bois verticaux qu'elle supporte. On règle le feu, on le modère, on le conduit volonté, en ouvrant ou fermant à propos les
soupiraux qui sont placés à des distances égales et à différentes hauteurs sur les quatre murs du fourneau. Généralement-, .on ferme les soupiraux inférieurs à mesure que le feu s'élève dans
la masse de bois q-ui remplit le fourneau. On
Observations.
répare la couverture en gazon et en terre, quand les fumées la dégradent, et on se conduit à-peuprès pour la sortie des fumées comme dans le charbonnage ordinaire. On peut remarquer que les bois étant placés verticalement, le chapeau de gazon et de terre doit s'affaisser peu pendant l'opération; car les bois, en se séchant et en se carbonisant, dimi-
nuent peu en longueur, et beaucoup moins à proportion que dans le sens de leur diamètre (I).
(1, Un morceau de bois qui aurait 12 pouces de circonférence est réduit à 8 pouces quand il est converti en charbon , et il perd 2 à 3 pouces sur sa longueur qui est de 2 ou 3 pieds. Art du Charbonnier, par Duhamel du Monceau, Ainsi la diminution dans le sens du diamètre, est à celle dans le sens de la longueur, comme 4 est à i , et le volume du charbon, est au volume du bois dont il provient comme
il est à 27. (Note de l'Auteur.)
MT DE LA T
E.
255
-Le charbon, obtenu par ce procédé, est en longs bâtons entiers et non brisés ;,i1 estsonore, de bonne qualité .et sans mélange de fumerons. Le cit. Lamethe m'a assuré qu'ayant eu besoin de charbon de saule à la fonderie d'Indret , pour saupoudrer les moules en sable , il avait mis plusieurs, fois en pratique le procédé cidessus décrit , et que le succès avait surpassé son attente. Carbenis.atioe de Zgitaebe. LA méthode de carbonisation que je viens de
décrire, et dont je n'ai connaissance que depuis très-peu de tems , ressemble beaucoup à celle' que j'ai proposée, il y a quelques années, pour charbonner la tourbe, et dont j'ai plusieurs fois entretenu la Conférence des mines. Le fourneau que j'ai indiqué,doit être cylin- Méthode drique, ouvert par-dessus, et la masse de tourbe proposée dont on le remplira sera recouverte d'un cha- par l'auteur,; peau on d'une calotte circulaire, semblable à celle des fourneaux de coupelle de nos grandes fonderies. Cette calotte, d'un diamètre un peu moindre que celui du fourneau, aura la liberté de descendre à mesure que la tourbe diminuera de volume et s'affaissera (1). On n'aura d'autre soin que d'entretenir une couronne de gazon et de terre dans le pourtour de la calotte, pour empêcher la sortie des fu.niées. Des soupiraux ou regitres, pratiqués dans (I) La carbonisation réduit ordinairement la masse de la
tourbe à moitié. (Journal des Mines, ri'. 2, page 25. )