Journal des Mines (1801-02, volume 12) [Image 25]

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1)11PARATION DES MINERAIS dans cet état de combinaison chimique, est ce qu'on appelle proprement un minerai (i) : mais dans l'art des mines, on a étendi l'acception de. ce mot, et l'on nomme minerai, tout minéral, soit simple , soit composé, qui contient des particules métalliques. Ainsi le métal est, dans son minerai, chimi. cillement combiné avec certaines substances, et de plus il est mécaniquement uni à d'autres matières le plus souvent terreuses et pierreu24

ses , qui appartiennent à la gangue du filon

ou même à la roche adjacente : et pour le rendre

propre aux divers usages auxquels on le destine, il faut en séparer toutes ces substances. C'est le métallurgiste qui le dégage de celles avec lesquelles il est chimiquement combiné, et le mineur qui en sépare celles avec lesquelles il est mécaniquement uni. La ligne de démarcation entre les opérations chimiques et mécaniques, qui ont pour but de préparer le minerai, c'est-à-dire, d'en extraire .

le métal dans toute sa pureté, est difficile à tracer. On pourrait même dire que le métallurgiste , au moyen du feu, de l'amalgamation,

et autres ressources de son art, peut seul dé-

gager le métal de toutes les matières étrangères avec lesquelles il est mêlé soit chimiquement, soit mécaniquement. Mais lorsque le métalurgiste emploie l'action du feu, il réduit en scories les parties terreuses et pierreuses avec les-

( x ) On emploie aussi dans la même acception le mot ainsi on dit, mine d'aigent-rouge : mais de crainte d'équivoque , nous croyons ne devoir point nous eu servir ici,

EN SAXE.

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quelles le métal était uni : or, plus ces parties sont en grande quantité dans le mélangea et plus la quantité de particules métalliques qu'entraînent les scories est considérable ; en outre l'action du feu , devant être plus forte et de

plus longue durée, détruit et brûle une plus

grande partie du métal, et on consomme plus de combustible. De même lorsqu'il amalgame le minerai , si les molécule's métalliques sont disséminées dans une fôrt grande quantité de matières terreuses, le mercure aura moins de facilité à les trouver 'et à s'en emparer : la perte ou le déchet de ce métal sera plus considérable : en outre, pour qu'il puisse agir avec efficacité, et avoir plus de prise sur les matières soumises à son action , il faut qu'elles lui présentent le plus de points de contact qu'il est possible ; faut donc préalablement les préparer , c'est-àdire, les triturer ou les réduire en une espèce de farine. Il suit de là que pour- pouvoir, . au moyen des opérations métallurgiques, extraire avec plus d'efficacité et moins de perte le métal

contenu dans le minerai, il faut commencer par séparer ce dernier 'd'une partie des substances terreuses avec lesquelles il était mélangé, et donner à ses particules le degré de ténuité convenable. Tel est le but de la préparation des minerais. Là séparation et la trituration , que l'on opère dans cette préparation , a un terme qu'il ne faut pas dépasser. En voulant séparer absolument toutes les substances terreuses que contient le minerai, on ne pourrait manquer d'en-

lever avec elles un grand nombre de parties inétalliques , et alors la préparation pourrait