Journal des Mines (1801-02, volume 12) [Image 33]

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PRPARATION DES MINER A/S de classes qu'ils présentent des diffe'rences soit dans leur nature, soit dans leur richesse. 40

Si chaque mine fondait elle-même ses minerais, peut-être ces diverses séparations seraient moins nécessaires : dans les produits des fontes, elle retrouverait les différentes substances mé-

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talliques contenues dans les minerais , et on les séparerait par les moyens que donne la métallurgie. Mais à Freyberg tous les minerais sont livrés à l'Administration électorale des .limderies , qui les paie d'après un tarif fixé. Or ce tarif présente au propriétaire de la mine , des chances qu'il doit éviter dans le contenu du minerai qu'il livre, s'il veut en tirer le plus grand profit possible. Par exemple, si dans un minerai le contenu en plomb est moindre de i6livres par quintal ( le quintal est de 1/o livres , poids de Cologne ) , on ne paie que l'argent sans avoir égard au plomb ; il en est de même si le minerai contient plus de deux marcs d'argent, le plomb n'est pas payé : si la quantité d'argent excède un marc, la demi-once en sus appartient aux fonderies et n'est point payée : le cuivre ne se paie qu'autant qu'il y en a plus d'une livre par quintal , etc. Ainsi on voit que l'alliage que la mine doit faire avant de livrer son minerai, est assez compliqué : il faut qu'elle sépare, autant que possible , les unes des autres, les diverses espèces de substances métalliques, ainsi que les parties qui sont de richesse différente : et puis, lorsque toutes ces diverses matières ont été pré-

parées à part, et mises chacune en un tas séparé , par un essai préalable, on s'assure du contenu de chacun d'eux, après quoi on peut .faire l'alliage de la manière la plus convenable.

EN SAXE.

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En outre les triages sont souvent nécessaires pour faciliter les opérations subséquentes.

La mine de Beschert-G-liick a trois bancs de

triage. Le minerai le plus riche, ce que nous

avons appelé bon dans les deux articles précédens , est préparé dans celui qu'on nomme banc

de triage supérieur (oberescheidebanc) : il

consiste en une salle dans le rez-de-chaussée de

la maison où s'assemblent les mineurs, pour faire la prière avant de descendre dans lamine:

cette salle a 6 toises (1) de long, 4 de large, et /o pieds de haut : 26 trieurs ( garçons de

12 à16 ans ) y travaillent sous l'inspection d'un surveillant. Les masses de minerai sont portées sur le sol de la salle , où trois ou quatre trieurs les cassent en morceaux gros comme le poing.

Ensuite ces trieurs vont prendre à ce tas leur

provision, et la portent dans leurs petites cases: armés d'un marteau, et sur une plaque de fer, comme sur une enclume, ils cassent le minerai

tout autant qu'il

pour que les mor-

convient' ceaux puissent être placés dans une des classes snivantes

I. Minerais triés (reinscheiden). 1. Fort bon (gantz gutes) : cette classe consiste en argent blanc, argent rouge , soit en (i) La toise dont nous parlons dans ce Mémoire est un peu plus grande que celle de Paris. Elle a 6 pieds io lignes de Paris. Le pied est plus grand dans la même proportion : la différence ne m'a pas paru assez considérable pour valoir

la peine qu'on fit une réduction. Quant au poids , nous avons déjà dit que c'était celui de Cologne. Pour les monnaies nous les avons réduites. Un thaler, ou 2,4 groschen , fait 4 francs , l'écu de 6 francs passant dans le pays pour un thaler et demi.