Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.
128
P11.1U'ARATI0N DES MINE1iAT5
fond du trou commence un plancher de roulage de 8o pas de long, moitié sur la halde , moitié soutenu en l'air par une charpente, et sur lequel un mineur transporte, à l'aide d'un. chien , les menus-débris jusqu'à la petite chambre ou magasin dont nous avons parlé dans le paragraphe précédent. Lorsqu'on veut procéder a la séparation des menus-débris, on tourne le crible cylindrique de manière que l'ouverture qui est sur sa -surface convèxe réponde à celle qui est à l'extrémité de la caissefig. 3: on ouvre la porte de tôle, on lève la coulisse u, qui ferme l'ouverture de la caisse, et on laisse ainsi tomber
environ un quintal de menus- débris dans le crible. Puis l'on referme la porte , et on lui fait faire 12 OU 10 tours, selon que les débris sont plus ou moins mêlés de limon, et par conséquent plus .ou moins visqueux- la caisse pyramidale et censée pleine d'eau. Pendant cette opération les petits morceaux des menus-débris, ainsi que les parties terreuses qui sont délayées par l'eau, passent par les trous du crible, et se déposent au fond de la caisse pyramidale , les gros morceaux restent dans le crible, bien laves et nettoyés de la terre et de la boue qui les salissaient et les rendaient méconnaissables. Quand on juge que le lavage et la séparation sont effectués, on arrête le cylindre, de manière que son ouverture latérale soit en bas : on le soulève en inclinant son axe ; on ouvre la porte de tôle, et avec un rable de fer on aide la sortie des pierres qui étaient dedans : elles tombent sur le plan incliné, roulent jusques dans le canal z, qui est à son extrémité, et de là dans des seaux. Elles consistent en morceaux
EN SAXE.
129
de masse de filon, plus ou moins chargés de particules métalliques, et dont la grosseur, au moins dans deux dimensions, excède 8 à 9 lig.
et va quelquefois jusqu'à 'égaler celle d'une orange. Nous suivrons leur destination ulté-
rieure dans l'article suivant. Pendant le tems qu'on vide le cylindre, un garçon saisit la poignée du manche du bondon , qui bouche l'ouverture inférieure de la caisse pyramidale : il le soulève et le rebaisse à l'alternative et continuellement, afin que l'eau, sortant comme par secousses, entraîne plus aisément les petits débris et parties terreuses qui se sont déposées au fond de la caisse. Cette eau, ainsi chargée, passe dans le canal o y, arrive dans la caisse .1), . 1, y dépose les particules les plus pesantes et les grains les plus gros. Un garçon, muni d'une pelle de fer, tourne et retourne continuellement ce dépôt, et puis il le met en tas tout à côté. C'est une espèce de gros gravier , dont les grains vont jusqu'à la grosseur d'une noix et sont plus ou moins chargés de parties métalliques. L'eau, en sortant de la caisse P, fig. 1, emmène avec elle les particules terreuses et même métalliques les plus déliées : c'est pour lui donner plus de prise sur ces parties que l'on remue le dépôt qui se forme dans la caisse ; elle les conduit dans les 18 fosses qu'elle parcourt suc, cessivemen_t , et elle les y abandonne d'autant plutôt qu'elles sont plus pesantes, puis elle entre dans les fesses extérieures de la laverie contiguë,
y dépose encore ce qu'elle peut contenir des
particules métalliques dont elle s'était chargée. Les fosses se remplissent ainsi successivement;