Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.
142 PRÉPAMATIO'N DES MINERAIS. ayant été en traînées par l'eau dans les fosses la matière de ce tas est une espèce de gras gra- vier,, 'et c'est ce gravier qu'il faut passer an lavage à la cuve. Mais comme les trous du crible cylindrique ont de 8 à 9 lignes en carré, il contient de trop gros grains ; ils détruiroient cette uniformité qui est nécessaire pour que chacune des couches ne:contienne que la même espèce de minerai. Ainsi on commence par faire passer ce gravier à travers un crible dont les trous ont de 5 à 6 lignes de côtés; ce crible a 15 pouces de diamètre, , et au lieu d'une anse de fer, il est muni de deux poignées. Le laveur le remplit de minerai, le plonge dans la cuve et l'y agite de manière à faire passer à travers, le plus promptement possible, tout ce qui en est susceptible. Cette opération se fait dans l'eau, pour plus de commodité, le crible y étant moins pesant ; outre, le fluide se charge des parties tenues, rompant l'adhésion qui les lioit les unes aux autres, il favorise leur sortie du crible. Après l'avoir retiré de l'eau, le laveur l'agite encore fortement, et puis il met dans des seaux les morceaux qui ne sont pas passés par les trous, ( ils sont portés au hocard- à sec, crrossièrementpilés , et puis rapportés à la salle de triage,
où ils sont traités comme la_farine de triage).
En continuant de travailler ainsi , au bout d'une heure sa cuve est remplie ; il la vide alors et jette ce qui s'y est ramassé sur la table qui est devant lui. Cela fait, il remplit d'eau la cuve puis il visse à la tige de fer de la bascule le crible dont nous avons parlé au paragraphe précédent. et procède ensuite au lavage. -
E
S A X E.
143
il fait d'abord, à l'aide d'une palette de bois, tomber dans son crible une certaine quantité du minerai qui est sur la table, jusqu'à ce que le crible soit à demi-plein ( 3 à 4 pouces de hauteur) ; puis il le laisse doucement s'enfoncer dans l'eau : il saisit des deux mains la cheville ou
poignée qui traversela perche V, k' ,Ji. 4, et cri appuyant dessus fait faire à la bascule de trente à quarante oscillations ; de manière qu'à chacune le crible baisse de ià 2 pouces, et se relève ensuite. Pendant ce mouvement le crible, étant bien suspendu, conserve toujours sa position horisontale : la perche V, ,par laquelle on communique le mouvement à la bascule, étant assujétie et ne pouvant dans son mouvement sortir de la direction verticale, il reçoit toujours l'impulsion exactement dans cette direction. De plus les liteaux, qui sont sur sa surface extérieure, appuyant et glissant le long de ceux qui sont fixés sur les Parois intérieures de la cuve, l'empêchent de tourner autour de son axe. De sorte qu'il ne reçoit absolument qu'une seule espèce de mouvement, savoir, l'impulsion de haut .en bas ; qu'il la reçoit toujours également, que cette impulsion ou secousse se communique dans tontes ses parties également : ainsi la matière qu'il contient est tassée le plus uniformément possible ; ses diverses parties ont toute la facilité de se disposer dans l'ordre qui leur est
assigné par les lois de l'hydrostatique, et de
former chacune une couche distincte et séparée .des autres. Après cela, le laveur retire doucement le crible de l'eau, il l'appuie sur le bord.
de la cuve, et laisse égoutter l'eau. Le nombre et l'épaisseur des couches varie