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rn.ortuim:s D'UN PLATRE-CIMENT...
nique par la calcination, éteinte d'abord et
préservée ensuite du contact de l'air, puis gâchée avec le tiers de son poids de chaux Vive 'réduite en poudre, se durcit sans gerçures ni crevasses , suivant les expériences de Loriot : l'auteur du Mémoire de 1774, en a parfaitement expliqué la raison. Il dit, que puisque la chaux vive a la proprii,té de se combiner
avec l'eau , il faut bien qu'elle enlève à la chaux éteinte tout 'son humide superflu, quand le do-sage des matières est convenable. Il y a donc dit-il , une sorte de dessication interne , c'est comme une lapidification subite. Le sable sec et lin qu'on ajoute ordinairement à la chaux. éteinte, peut bien être mouillé par l'humidité surabondante de la masse; mais il ne se combine point avec l'eau : d'où il s'ensuit que les mortiers faits avec le sable ne peu-vent se durcir qu'avec le tems ; car le tems seul peut en enlever l'eau superflue.
La brique et la tuile pilées sont beaucoup
meilleures que le sable, parce qu'il entre dans leur composition de l'alumine cuite, laquelle peut prendre de l'eau, du moins par imbibition: la silice n'a point cette propriété. D'ailleurs si les molécules de la silice donnent de la consistance au mortier, celles de l'alumine en-
core dilatables et compressibles , le rendent plus liant, et si l'on peut s'exprimer ainsi, plus continu. Aussi observe-t-on que le mortier fait avec
le ciment est supérieur à celui qu'on fait avec le sable.
Ce n'est pas que la nature ne compose des corps très-solides et très-durs avec la silice et
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l'eau. C'est ainsi (1) que se forment en général les cristaux siliceux, les stalactites , incrustations, les dépôts de la même nature ; c'est ainsi que, suivant la remarque de Berg-man , l'eau de la fontaine bouillante de Geyser en friande, après avoir jailli à près de 3o
mètres en l'air, dépose en tombant une si
()lande quantité de terre silicée, qu'elle forme autour de son. bassin une sorte de coupe solide , qui le surmonte et l'enveloppe cc. C'est ainsi, nous nous permettrons de l'ajouter, que la mer brisant contre les rochers d'Audreselles village à 12 ou 13 kilomètres, au nord de Boulogne, y a déposé du sable pur, et uni les rochers avec le revêtement de la tour. Et même il est possible que la nature forme des composés très-durs, sans y employer l'eau, tels que la chaux sulfatée anhydre, que le Citoyen Haüy (2) range dans la classe des substances anomales, parce qu'on n'y a trouvé que. de la chaux et de l'acide sulfurique, sans eau. Mais il semble: que lieus pouvons expliquer la dureté des concrétions artificielles par les
propriétés de l'eau, et par sa tendance à là
combinaison.
Le Cit. Guyton dit, que la propriété qu'a la chaux maigre de se durcir dans l'eau, tient à
la présence de l'oxyde noir de manganèse, suivant les principes de Bergman , et il ne s'explique pas davantage (3) ; mais Saussure, qui n'a pas 'trouvé le manganèse dans la pierre à (i) Syst. des Conn. chim. du Cit. Fourcroy, tom. 2. M Traité de Minér. tom. 4. (3) Méru. suries Mortiers. Ann. de Chimie, 30 veut. 9,