Journal des Mines (1802-03, volume 13) [Image 13]

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PHOSPHORESCENCE DE LA TIdIVIOLITE

renfermé. Il est, d'après cela, tout naturel que', les variétés fibreuses soient plus phosphorescentes que les autres, et que ces dernières le soient d'autant moins que leur dureté est plus grande .

Si ce ,caractère, qui avait été donné comme spécifique pour la trémolite, doit cesser d'être considéré comme tel, on en a négligé un, qui doit, ce me semble, être ajouté a ceux qui y ont été observés. C'est la grande facilité avec laquelle , malgré sa dureté qui est assez considérable, dans les morceaux les plus purs, pour rayer facilement le verre, elle est écrasée sous la simple pression du marteau , et l'espèce de flexibilité qu'elle montre alors. Si lorsqu'on l'écrase on modère la pression, les cristaux de trémolite se divisent assez.. généralement, suivant la longueur de leurs prismes , en petites fibres souvent aussi fines que celles de l'amiante, avec laquelle , sous cet état, elles ont beaucoup, de ressemblance. On peut même alors augmenter de quelque chose la pression sans briser ces fibres , qui, dans ce cas, font apercevoir, sous cette même pression, la sensation que ferait éprouver un corps légèrement élastique. Cet effet, ainsi que la réduction de la trémolite en petites fibres, est d'autant plus marqué, que cette substance est moins pure : ils existent cependant l'un et l'autre , mais à un degré trèsinférieur dans les trémolites les plus pures, et conséquement celles dont la dureté est la plus grande. Afin d'ajouter, autant qu'il est en moi, à la masse de nos connaissances actuelles sur cette substance, je crois devoir joindre à la liste des

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ET .DE LA DOLOMIE. 9 cantons, qui ont été désignés comme servant de patrie à la trémolite, P'Écosse , le Vésuve , et le Bengale : il existe à Londres, dans le riche cabinet de M. Greville , des morceaux venus de chacun de ces différens endroits : il ne sera

peut-être pas indifférent aux minéralogistes d'en trouver ici la description. La .trémolite d'Écosse est à l'état fibreux, à

fibres très-fines et très-serrées, dont une partie, qui est à rayons divergens , est croisée trans-

versalement par d'autres fibres, de manière à représenter une espèce de tissu, ainsi que cela arrive quelquefois à la zéolithe-mézotype. Cette

trémolite est d'un blanc un peu verdâtre , et adhère à une masse de carbonate de chaux barannleuse; mais très-compacte mélangée en proportion à-peu-près égale, de la même trémolite à l'état grenu comme lui , ce qui lui fait donner des étincelles sous le choc du briquat. Ce carbonate de chaux est doué de la double phosphorescence, mais la lueur qu'il donne a peu, d'intensité et est légèrement bleuâtre. La trémolite est dans le même cas ce carbonate n'appartient pas à la dolomie, il

se dissout dans les acides de la même manière que le carbonate de chaux ordinaire. La trémolite du Vésuve est de même à l'état fibreux-, à fibres fines et serrées. Sa couleur est d'un blanc grisâtre, elle adhère à une gangue

composée de carbonate de chaux, d'une lmmense quantité de petites fibres très-fines de la même et d'un très-grand nombre de petits cristaux de pyroxène, à.'un très-beau trémolite' vert et transparent. On y observe en outre aussi quelques parties d'idocrase, dont il existe, sur