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SUR LES FORMES CRISTALLINES
est souvent extrêmement difficile de se déterminer à laquelle de ces deux formes on doit don.ner la préférence , pour la regarder comme étant
celle primitive. Le choix, à cet égard, n'est cependant pas indifférent, puisqu'il sert, en partie, à fixer l'opinion sur la substance, et à déterminer en même-tems les formes secondaires qui peuvent se présenter. Au défaut des moyens mécaniques , lorsque la substance s'y refuse, l'observation vient alors au secours du minéra-
logiste, en lui faisant préalablement remarquer les faits suivans , dont il peut , je pense, tirer un grand avantage. Plusieurs substances minérales ont le cube pour cristal primitif, sans jamais offrir, parmi
ses modifications , l'octaèdre régulier. Telle est la zéolithe cubique ( analcime de M. Haüy), la
leucite, le borate de magnésie, l'arseniate de fer, le sulfure de fer cubique , et murio-carbonate de plomb. D'autres ont pour cristal primitif l'octaèdre régulier, sans jamais prendre le cube. Tel est le spinelle , la ceylanite , l'oxyde très-attractif de fer ( fer oxydulé de M. Haüy), et le sulfure de fer octaèdre.
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Quelques-unes n'ayant ni le cube, ni l'octaèdre régulier pour cristal primitif, admettent le cube au nombre ,de leurs formes secondaires tieulement. De ce nombre est la zéolithe mésotype , le moly bdate de plomb, et la blende ou sulfure de zinc. D'autres enfin., et c'est le plus grand nombre, . montrent à la fois, parmi leurs formes cristallines , le cube et l'octaèdre régulier. Ce sont ces dernières sur lesquelles porte la difficulté
, etc. 1.63 du choix dont j'ai parlé ; lors sur-tout que le DU TUNGSTATE DE CHAUX
clivage ne pouvant avoir lieu sur elles, ne peut contribuer à la faire disparaître : difficulté qui ne peut exister dans celles que nous venons de voir n'admettre qu'une de ces 'deux formes. Il est nécessaire alors, pour pouvoir fixer ce choix, de porter son attention sur l'ensemble de toutes les variétés de forme, que présentent les substances qui sont dans ce cas. Les unes admettent au nombre de leurs formes secondaires le dodécaèdre complet à plans rhombes, ainsi que le passage plus ou moins avancé, et très-souvent complet aussi, ou tétraèdre ré-
gulier,, qui, dans ce cas , n'est que l'octaèdre lui-même, dans lequel quatre des faces ont prises , aux dépens des quatre autres, un accroissement tel que quelquefois il les fait totalement
disparaître. Les autres n'admettent point au contraire, parmi leurs formes secondaires, le dodécaèdre à plans rhombes complet, quoi-
que on en entrevoie quelquefois de légers passages, et ne présentent jamais le tétraèdre régulier complet, non plus qu'aucune trace de passage de l'octaèdre régulier à ce tétraèdre. Les premières de ces substances ont bien certainement l'octaèdre régulier pour forme primitive. Tel est le plus grand nombre des mé-
taux à l'état métallique , soit natif, soit artificiels, le sulfuré d'argent l'oxyde rouge de cuivre, le cobalt arsenical, le fluate de chaux. Les seconds ont pour forme primitive le cube. Tels sont, quelques métaux à l'état métallique, le muriate d'argent, le sulfure de plomb, le cobalt arsenico-martial (cobalt gris de M. , le rnuriate de soude. L