Journal des Mines (1802-03, volume 13) [Image 248]

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SUR UN VOYAGE

naturalistes , et sur-tout des minéralogistes, pour étudier la constitution physique du pays que la route devait traverser. Envoi d'un Le Conseil des mines s'empressa aussitot de ingénieur représenter au Ministre de l'Intérieur , comdea mines.

bien il était intéressant de profiter de cette circonstance pour examiner cette partie de la

chan; centrale des Alpes, dont la position

entre le. Mont-Rose et le Saint-Gothard, promet-

tait une abondante récolte minéralogique , et devait donner lieu à des observations précieuses. Il lui proposa en conséquence d'envoyer un ingénieur des mines au Simplon. Le Ministre approuva cette proposition, mais il ne put accorder aucun fonds -pour cet objet.

Aux frais de

ia corairres. des m

Alors la Conférence des mines (1), qui , dans plusieurs circonstances a donné des preuves de

son zèle pour les progrès de l'art des mines et l'avancement des sciences qui y sont relatives, arrêta qu'elle subviendrait aux frais du

voyage ,demandé.

L'ingénieur Champeaux fut chargé de cette Pays fil a mission , et il partit presqu'aussitôt. Il a pluvisités, sieurs fois fait le trajet de Brio-.bb point de départ de la nouvelle route du côté du Valais, à Doues-d'Osle , le point de départ du coté de l'Italie.I1 a. pénétré dans presque toute les vallées

et les gorges qui se trouvent clans cette partie des Alpes, il les a remontées aussi haut qu'il lui a été _possible -et s'est élevé sur toutes les cimès accessibles

(1) C'est-à-dire, l'assemblée des membres du Conseil et des inspecteurs et ingénieurs des mines.

.I. 0 N.

AU -S.,I 1V1

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Le fruit de ses recherches a été une suite

nombreuse de roches et d'espèces minéralogiques qu'il a déposée au cabinet de l'École des .

mines. Il s'occupe actuellement de la rédac-

tion de ses notes, et publiera bientôt le résultat de ses travaux.

L'ingénieur Champeaux ne s'est pas borné aux seules'montagnes du Shnplon, il a pénétré clans le Wishpthai, jusqu'aux glaciers du MontRose , et s'est occupé de la lithologie de leurs moraines. Il à remonté le haut, Valais , passé la Furca , visité le Saint-Gothard , parcouru le: val d'Antigore , traversé le Griés , et partout il a recueilli de nombreux échantillons. .

Nous ne pouvons donner assez d'étendue à cette notice pour indiquer toutes les 'observations qu'il a faites. Nous dirons seulement qu'il a reconnu que la roche dominante dans la première partie de la route, depuis Brigg , jusqu'à une élevation de quatorze cents niètres , est un calcaire fissile , bleuâtre, légè-

Montagnes de Brigg.

rement micacé, qui n'a pas précisément les ca-

ractères du calcaire primitif, mais qui, à en

juger par les circonstances locales , est contemporain de la formation des roches décidément

primordiales. A ce calcaire ble-uâtre succèdent

les roches quartzeuses micacées, et l'on peut

observer les passages des unes aux autres. Les couches qu'elles forment sont interrompues par des couches d'actinote , de stéatite , de dolomie , et même de calcaire salin blanc.. En approchant du plateau ou col, la home- blende et

le grenat entrent comme partie constituante dans la composition des roches. Le col dépassé,

--sur le revers de col perdu, côté de l'Italie, on

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Coi du Sim' plon.