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SUBSTANCES TOMBi:ES
savant n'a eu connaissance que depuis la lec-
ture de son mémoire à la Société royale de
réduit à l'état métallique une partie du fer qui y était renfermé , tandis qu'elle aurait laissé intactes les autres parties de la même pyrite, qu'on retrouve mêlées au fer rné.tallique que recèlent ces substances ? D'où viendrait le nickel, qui n'a encore été observé dans aucune pyrite, etqu'on trouve constamment dans les pierres dont il s'agit ? La foudre aurait-elle respecté par-tout les pyrites ordinaires pour n'atteindre que celles qui renferment ce métal ? D'ailleurs la partie terreuse est la partie la plus considérable de la masse , et quelqu'étendu que puisse être le pouvoir qu'a la foudre de dénaturer tout ce qu'elle frappe , elle n'aura pas sans doute changé une niasse supposée pyriteuse , en silice et en magnésie. Si nous consultons les résultats d'analyse , nous serons de plus en plus convaincus que , loin de pouvoir être rangées parmi les pyrites , ces substances sont d'une nature véritablement pierreuse. La partie la plus considérable de leur masse, celle qui en forme quelquefois les o.8 , est un composé chimique de silice , de magnésie , de
fer, et d'un o.] de nickel. C'est au milieu de cette masse que se trouvent disséminées , en plus ou moins grande
quantité, des parties de fer à l'état métallique et de fer sulfuré. Aucune des substances auxquelles on a voulu comparer les, pierres tombées de l'atmosphère n'a présenté un ensemble de caractères aussi singuliers et aussi frappans. Le nickel , qui existe dans les parties pyriteuses et dans celles du fer métallique que renferment ces pierres, se retrouve dans les fers natifs trouvés en différens pays : ce fait a paru suffisant pour faire conclure que les uns et les autres doivent à la foudre l'état actuel où nous les trouvons, Ainsi le fer a été amené à l'état métallique dans une masse pesant quinze à seize quintaux, telle que celle trouvée par Pallas en Sibérie , dans une masse même de trois cents quintaux comme celle de l'Amérique méridionale. Les parties terreuses, qui étaient mêlées au fer, ont été fondues en globules de verre jaunâtre qui remplissent les cavité de ce fer malléable , et tout cela a été produit par lin seul coup de foudre 1. Cependant l'action de la foudre observée jusqu'ici
D
L'ATMOSPIrkt.E.'
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Londres, nous ont paru assez intéressans pour mériter une note particulière. Trois pierres tombées eu France à des époques différentes, mais toutes récentes, viennent d'enrichir le cabinet de M. Gréville. La première de ces pierres a été remise par le Cit. de Drée ,
beau-frère de Dolomieu. ; c'est un fragment d'une masse pesant 22 livres, laquelle présentoit , dans sa chute, l'aspect d'un météore lumineux, et est tombée le 12 mars 1798 à six heures
du soir, par un tems très-serein, dans les environs du village de Salles , près de VilleFranche, dans le ci-devant Lyonnois , aujourd'hui département du Rhône. Les deux autres suries substances métalliques, a consisté plutôt à les oxyder qu'a en réduire les oxydes;et quant aux globules jaunes d'apparence vitreuse , que l'on attribue à la fusion des parties terreuses mélangées d'oxyde de Ter, elle a beaucoup d'analogie avec le péridot, si elle n'e,t pas plutôt une espèce particulière, et n'en a aucune avec le verre, dont elle diffère par son infusibilité ; elle est d'ailleurs composée des mêmes élémens que les petits globules terreux , renferméldans les pierres qu'on suppose tombées du ciel; et ces petits globules eux-mêmes sont en tout semblables à la partie terreuse qui constitue la plus grande partie de ces pierres. D'ailleurs le. nickel qui accompagne tous les fers natifs connus jusqu'ici, et qui y est dans des proportions-très-sensibles qui vont jusqu'à 17 pour ioo , est-il là par hasard? Comment se fait-il que la foudre , dont l'action a dû se répéter mille et mille fois , n'ait toujours attaqué que les fers alliés de nickel , si rares dans la nature , et que, parmi les fers natifs que des témoins , qui ne se sont jamais connus , qui ont vécu à des époques différentes , disent avoir vu tomber de l'atmosphère , il ne s'en soit pas rencontré un seul qui fût semblable à ceux qui sont si abondamment répandus dans la nature.