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bustible, rendrait ces compositions beaucoup trop chères pour des poteries communes.
La même raison d'économie milite contre les compositions salines. Les compositions purement terreuses sont les seules qui puissent convenir. Celles-ci doivent être préférées, non-seulement en ce qu'elles sont moins coûteuses, mais encore en ce qu'elles offrent plus de résistance aux frotternens des corps durs.
Il est aisé de voir que la couverte purement terreuse des véritables porcelaines dures (1) , est beaucoup plus difficile à entamer que celle des
dans le vernis desquelles sont ad-
mis poteries' le plomb et les sels, tels que les porcelaines
tendres, les terres anglaises , la plupart des faïences (2), et toutes nos poteries communes. Outre la salubrité et la modicité du prix, les vernis terreux ont, du côté de l'économie politique, un très-grand avantage sur les vernis salins ou métalliques. Le plomb, l'étain, le cuivre, les soudes, les potasses, etc. qui font partie de ces derniers, nous viennent, sinon en totalité, du moins en. très-grande partie, de l'étranger ; au lieu que nous trouvons chez nous, en très-grande abondance , les substances terreuses , propres à la composition des premiers. (1) Il est certains fabricans de porcelaines appelées dures, qui font usage de fondans salins ou métalliques,
pour attendrir leurs compositions. Ce n'est pas de celles.ci que je veux parler.
(2.) Je dis la plupart des faïences , parce que toutes
ne sont pas dans ce cas : il en est dont l'émail est très-dur, parce qu'il contient beaucoup de silice et d'oxyde d'étain,
'SUR LES POTERIES.
59 Ceux-ci méritent donc la préférence, non-seulement en ce qu'ils sont plus durs, et en ce qu'ils ne contiennent rien de nuisible à la santé , mais
encore en ce qu'ils n'admettent aucune substance tirée de l'étranger , aucune substance soustraite à d'autres emplois , aucune substance ayant par elle-même la moindre valeur avant que le fabricant s'occupe d'en tirer parti.
La nature fournit un grand nombre de mixtes terreux, propres à faire des vernis plus-ou moins réfractaires. L'abondance en est telle en France, qn'on aurait plutôt compté les lieux qui en sont
dépourvus, que ceux qui en recèlent. Mais comme on ne les trouve pas toujours à l'état où on les désirerait, il est presqu'indispensable de les composer à volonté.
C'est sur quoi, On ne peut donner de règles fixes, tout étant relatif dans la composition de ces mixtes et dans leur application. Un vernis ne s'attache à un biscuit quelconque, qu'en vertu de leurs affinités respectives plus ou moins développées par la température à laquelle on les soumet. Les principes constituons de l'un doivent donc varier, non-seule-
ment en raison des principes constituons de l'autre, mais encore en raison de la température à laquelle doit s'opérer leur réunion. Or, si dans le .nombre de ces variations on fait entrer, 1°. celui des principes respectifs , celui de toutes les combinaisons possibles, 3.. celui: de toutes les températures qui peuven.t les modifier , on verra qu'elles sont incalculables. C'est pourquoi, au lieu d'assigner des formu-
les, dont ces variations rendraient nécessaire -