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POUR LE TRAITEMENT DES MINERAIS, etc. 309 .3o8
SUR L'EMPLOI DE LA TOUREE CRUE
que j'avais faits jusqu'ici avec la tourbe crue, quelque accord apparent qu'il y eût entre leurs résultats. Quoique ces résultats ne déposassent pas trop en faveur de ce combustible, je craignis
cependant de lui avoir attribué des avantages qui ne lui appartenaient pas ; car il serait bien possible, Me disais-je, que, proportionnellement au minerai, on eût employé une quantité de charbon plus grande que celle qui était exactement nécessaire pour produire de la ,IOnte
grise; ce qui pouvait principalement avoir été le. cas, dans le tems que l'on composoit la charge,
à l'aide des mesures et non des poids. En outre, toutes les fois que je voulois faire un essai avec de
la tourbe ,.je chauffais fortement le fourneau, et je donnais par-là à cette substance un avantage, qu'on ne devaitpas lui donner, lorsqu'il s'agissait d'examiner les propres forces de ce combustible. Je résolus donc de commencer par disposer le fourneau à donner de la fonte blanche, avant de commencer les essais avec la tourbe de cette
manière, j'étais sûr de n'avoir pas outrepassé la proportion du combustible, exactement né-
cessaire pour produire une bonne fonte, et en même - tems que la chaleur des parois du
fourneau ne produirait pas des effets qui n'étaient pas dûs à la tourbe. Si cette substance, disais-je, dcit remplacer le charbon ( dans les fonderies ), peu importe dans quel rapport, il
faut qu'elle produise les mêmes effets que or, on sait que lorsque la fonte est blanche, et que2cela provient d'une trop petite quantité .
de charbon dans la charge, en augmentant peu-à-peu la quantité-de ce combustible, on obtient une fonte de plus en plus grise, et un
laitier de plUS en plus léger. La tourbe ne pourra
être substituée au charbon que lorsqu'elle produira des effets semblables. Pour voir si elle en était susceptible, je commençai par déterminer le minimum de charbon nécessaire à la production d'une bonne fonte. Lorsque sur 3o3 livres de minerai j'employais 143 livres de charbon, j'avais constamment une fonte grise. Pour voir jusqu'à quel point cette quantité devait être diminuée pour donner une fonte blanche, je fis ôter 5 liv. de la charge de charbon, et je n'en employai plus que 138 liv. ( toujours sur 3o3 livres de minerai ). Pendant deux semaines 'que je continuai ainsi , j'eus constamment une .fonte demi-grise, et le laitier denzi-léeer. Je fis encore diminuer de 5 liv., et je n'en employai plus que 133. Lorsque ces
charges arrivererit dans l'ouvrage, le laitier devint peu-à-peu pesant, et la fonte blanche. Je laissai le tout, pendant six jours, dans cet état ; et au bout de ce tins, je commençai à ajouter de la tourbe. Voici le procès-verbal de ces essais et de leurs résultats. Procès-verbal des Essais faits en mai I798_ c, Jeudi 24 mai 1798: Comme je croyais être
sûr que la fonte continuerait à être blanche,
.je fis ajouter et mêler avec les charbons 2o de tourbe de Prodlingermoose par charge. Le fourneau .recevoit .encore environ 1286_ pieds cubes, d'air par minute. On commença le matin à charger ainsi. Avant midi, le laitier étaitpseant, et la fonte blanche,
approchant du très-blanc; elle s'oxydait (brûlait) au sortir du fourneau, en lançant des ai, 3
Dixième essai avec
un trentiè-
me, et
quième de
tourbe en sus du minimum du
charbon. Fourneau presqu'eu-
uèrement
eng,agé, fonte très-
blanche et épaisse..