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SUR LE GISEMENT
L'EXPLOITATION'
La masse du terrain, qui dans cet endroit
descend en pente douce vers la mer , dont la mine est éloignée d'environ 2 milles , est formée d'un _granite très-probablement nuancé et recomposé par les eaux. est de deux espèces. L'un est noir et encore soluble ; il contient de l'oxyde d'étain. L'autre est blanc , et tellement décomposé , qu'il en est friable et à-peu-près semblable à celui qu'on lave à quelques. milles de là pour en retirer l'argile qui sert dans les fabriques de porcelaine de Haffordshire: Dans une grande excavation, faite par lanatUre , et qui a environ Go toises de longueur, 3c>,de largeur, et2o de profondeur, on voit sur tous les parois ces deux granites en. couches alternatives dirigées' -et inclinées, :dans tbus les sens , et: coupés par de. petiits,filons
de la rneple nature quela roche, et contenant aussi de. t'étain. Lefaif géologique qu'offre cette carrière est assez singulier. Pour l'expliquer on est forcé de recourir .à d'une excavation .souterraine , d'Ont les' parois en s'écroulant auront donné lieu à. l'aff4ssemprit des couches supérieures, et a la variete que 1 on. remarque dans leur direction et..,leu,r' inclinaison: Quant à la
- formation même de': ces couches,, il est im-
possible ,de ne pas les. regarder comme produi-
tes par les parties constituantes des granites qui composent les montagnes situées plus haut. On arrache de tous catés , dans cette excavation , soit avec des pioches, soit ait moyen
de la poudre, le granite nt:dr qui contient du minerai d'étain; on le casse en morceaux, et o bocardsi, situés dans la carrière mme, les,
ET LE TRAITEMENT DE L'ETAIN
etc.
uns au-dessus des autres, et alimentés par différens cours d'eau qu'on y a amenés , pulvérisent ce granite, et se-parent les particules riches en étain de celles qui n'en contiennent pas. On laisse celles-ci , et on transporte les premières à dos de cheval. Les eaux abondantes amenées dans la carrière, et celles qui s'y infiltrent naturellement, s'écoulent par une galerie que l'on a pratiquée au fond, et qui a son embouchure surie bord de la mer, près de Charles-Town, à plus de deux milles de distance. Trente ouvriers 'travaillent continuellement à cette exploitation ; le propriétaire leur donne à partager entr'eux les du produit de la vente qu'il fait de son minerai aux fonderies , et ils exploitent à leur guise (1).
Le minerai extrait, qui est confondu avec Celui de la troisième espèce, sous le nom dà streanz tin, étain de lavage, est beaucoup plus pur que celui des mines en filon , quoiqu'on ne lui, ait l'ait subir ni grillage ni lavage , et il ne contient pas sensiblement de pyrites. L'eau qui s'échappe Par la galerie d'écoule*ment , est chargée d'une argile blanche, assez
semblable à celle que l'on recueille *avec grand soin à quelques milles de là ; 'quoique peut-être
un peu moins pure, on pourrait certainement l'employer d'une manière analogue, et pour des poteries moins fines. Si le second mode de gisement de l'étain est (1) On sent que par ce moyen les ouvriers travaillant sansi aucune méthode , doivent finir par abîmer IesploitattOfl, ce qui serait, bien plus sensible , sans Pimmense richesse qu'elle présente , et qui prolongera sa durée.
Étain