Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.
456
SUR 1A 'FONDERIE DE FER
il résolut de tirer parti du même avantage que lui présentait la Silésie. Le Gouvernement prussien attira à son service un habile mécanicien anglais ( M. Baildon ) , élevé dans la fameuse fonderie de Carron en Ecosse : il envoya un architecte et un métallurgiste étudier les construc-
tions et les pratiques en usage dans les fonderies d'Angleterre, et à leur retour, on procéda à la construction de la fonderie dont nous parlons. Cet établissement comprend un haut fourneau de 4o pieds anglais (12,2 mètres ) de hau-
teur, deux petits fourneaux d'une forme particulière , et destinés à refondre la fonte , six
fourneaux à réverbère qui servent au même
usage , un grand atelier de moulage avec ses dépendances , et quatre machines à forer. Les constructions finies , il a fallu former des ou-
vriers à un genre de travail ( le traitement des mlnerais avec de la ) inconnu en magne : pour surcroît de difficulté, les habitans du pays sont des Sarmates peu propres aux arts ; on a été obligé d'attirer des Allemands dans
l'endroit, et d'ériger une petite colonie auprès de l'usine. Le zèle et l'intelligence du chef et de
ses collaborateurs , sont venus à bout de surmonter tous ces, Ustacles ; et actuellement la fonderie liVre , dans l'année, de 12 à 15 mille quintaux d'ouvrages en fonte; qui par la beauté du travail, sont supérieurà" à ce qui avait été
encore fait en Alleb inak=ne dans Ce genre. Cette .
.
entreprise doit as'6ir donné un profit bien conséquent , puisque le Gouvernement prussien, dont on connaît la stricte économie, encouragé par ce succès, vient de faire construire, l'année
dernière, une autre fonUrie du même genre, mais
DE GLEITVITZ, etc. 457 mais deux fois aussi grande (1) , et qu'il va procéder it'la construction d'une troisième. J'ai cru que quelques notes sur les fuurneaux, la nature du minerai , du combustible , et de la fonte qu'on en obtient, pourraient être de quelque intérêt pour les métallurgistes. Le fondement du fourneau consiste en un Haut fouimassif de maçonnerie de 6 'pieds ( 1,63 ) 'eau", d'épaisseur , et de 44 ( 13,42 m. ) de côté en carré : la première assise est de pierres de grès. Sur ce fondement reposent trois Voûtes qui ont 8 pieds (2,44 ni.) de haut : on les a préférées à un Massif, parce que leur construction exigeait moins de matériaux, et en outre, le fourneau établi au-dessus est plus à l'abri de l'humidité. L'aire qui recouvre ces voûtes est traversée dans son milieu par deux canaux 6u égouts d'humidité qui se coupent à angle droit, et qui ont 6 pouces (0,15 mn.) de profondeur et
9 ( 0,23 ) de large. Surie milieu de cette aire, on a placé des pla--ques de fonte, qui couvrent un carré de 8 pieds ( 2,44 ) de côté. C'est par-dessus qu'on a
établi l'ouvrage. Voici comment : on a étendu sur ces plaques une couche de cendre de .6 p.. d'épaisseur, et on a mis clessrs la pierre du sol, elle a 8 pieds (2,44 ) de long, 4 de large, .et 12 pieds ( o,3o m. ) d'épaisseur. Par-dessus Sont les pierres de taille qui circonscrivent la partie inférieure de l'ouvrage ou le creuset celle du pied de la rustine a 4 pieds (1,22 )
de long', 2 de large en haut, et 21 pouces
(o,53 m. ) d'épaisseur : celles des côtés ( elles ) C'est la Kanigshiitte à quatre lieues de Gleiwitz,
Volume 14.
G G-