Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.
46°
SUR LA FONDERIE De ..FER
endroits , une- grande quantité de rognons ou géodes.(1) ( de là grosseur du poingt et de la tête ) , qui sont composées de couches concentriques d'ocre jaune, alternant avec d'autres couches formées par un Mélange d'oxyde brun de fer et d'oxyde -de manganèse ; ce mélange passe assez souvent à l'hématite brune, d'autres fois , mais rarement , ii se rapproche de l'oxyde pur de manganèse. Ce minerai con.
tient encore quelque peu d'oxyde de zinc, et de minerai de plomb : il donne environ 3o pour loo de fonte. On a encore , à Gleiwitz , un minerai de
fer argileux, qui se trouve entre les couches de la houille des environs : il renferme aussi quelques rognons a couches concentriques, qui me paraissent être un milieu 'entre la mine de fer argileuse et la mine de fer brune. Ce minerai
donne environ 4o pour ioo de fonte ; mais il est moins fusible que l'autre , et exige une addition plus considérable de castine. Lorsqu'on compose les charges, mi mêle un cinquième de ce minerai argileux avec quatre cinquièmes. de minerai calcaire. Le fondant ou castine est un calcaire compacte, plus on moins marneux ; on en met àpeu-près une partie sur quatre de minerai.
Combusti-
ble.
Le combustible que l'on emploie est de la
- houille carbonisée, appelée coak par les Anglais. On distingue deux sortes de houille dans
le pays : l'une est très-grasse ; sa cas'sure est concdide ; elle est moins propre à la carboni(1) AEtites ou fer cxydé rubigineux géodique. Haüy, tome 4, page .107.
DE CIErVVITZ , etc. 461 sa.tion que l'autre, qui est plus schisteuse, ou au moins , dont les Feuillets sont plus minces c'est celle-ci que l'on emploie de préférence;
on rejette les morceaux qui contiennent des
veines terreuses.
La carbonisation se fait de la manière usitée en Angleterre. On dresse, sur une aire préparée devant la fonderie, des tas de houille qui ont 12 pieds de large, z de haut, et une longueur indéfinie. Les gros morceaux occupent le bas .5 ils s'appuient les uns. contre les autres , et les feuillets reposent sur la tranche : en -lés plaçant, on ménage, dans le milieu de la partie inférieure, et tout le long dit tas, une petite ouverture en forme de canal ; et de deux en deux pieds, on laisse dans son épaisseur de petits trous ou soupiraux qui aboutissent au canal. On recouvre de poussier les bords du tas , afin d'empêcher la flamme et la chaleur de se répandre à l'extérieur. Quant on veut commencer la carbonisation, on jette sur chacun des soupiraux une pelletée de houille allumée : le feu gagne de proche en proche, et au bout de quatre é cinq heures tout est en flamme : on laisse brûler jusqu'à ce que la flamme cessant d'être longue et rougeâtre, devient courte et blanche, à-peu-près comme celle du charbon de bois: cela arrive 15 ou 18 heures après que l'on a commencé à allumer. Alors on recouvre le tas de poussier que, l'on foule , et on étouffe ainsi le feu. Le charbon ou coak que l'ou retire ensuite , est d'un gris métallique, poreux, léger, aigre ( au toucher) et sonore.
La houille perd, par cette carbonisation, la moitié de son poids, et son volume n'augmente pas sensiblement. La mesure ( qui est environ 76 litres) pesait 70 kilogrammes, elle n'enpèse
plus que 35 après.
Les charges sont assez fortes ; chacune d'elles
est ordinairement composée de 4 quintaux (i) (I) Le quintal de Silésie
53 kilogrammes.
Gg3
Charges.