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APPAREIL POUR SATURER LES ALKALIS, etc. 39
DESCRIPTION D'UN Appareil pour saturer les alkalis d'acide carbonique. Par le Cit. DRAPPIE1.
AYANT eu occasion, l'hiver dernier, de préparer du carbonate de potasse saturé, pour le laboratoire des mines, je montai un appareil à-peu-près semblable à celui qui est représenté
pl. I, à l'exception que l'entonnoir i k ne
plongeait pas dans le liquide, et qu'il était surmonté d'une tige de verre, dont la partie infé-
rieure était garnie de toile , et formait une
espèce de piston qui remplissait exactement le tube i k. Ordinairement on verse dans cet entonnoir de la craie -délayée dans de l'eau ; on soulève de tems en teins la tige : la craie coule dans le vase k qui contient de l'acide sulfurique affaibli, et produit le dégagement de l'acide carbonique. Je remarquai que cette méthode est sujette à beaucoup d'inconvéniens souvent l'orifice inférieur est obstrué par la craie, d'autant plus qu'on est obligé d'étirer à
la lampe d'émailleur le tube de l'entonnoir, afin d'en diminuer -l'ouverture et d'empêcher
que la craie, en tombant en trop grande n'occasionne un violent dégagement d'aquantité, cide carboniq-ue et la ruptnre des vases. Comme
on ne trouve pas d'entonnoirs dont la tige soit assez longue , on. est obl,igé d'y souder un tube ;
mais il est plus commode d'y substituer un matras à long coi, dont on a détaché le fond au moyen d'un fèr chaud, après en avoir allongé le col à la lampe d'émailleur. Un des plus grands inconvéniens de l'apPàreil ainsi disposé, c'est d'exiger la présence d'une personne qui soulève fréquemment le piston pour rendre le dégagement continu. Le Cit. Welther,, dans un appareil très-ingénieux publié dans le tome 27e des Annales de Chimie , a bien remédié a ce défaut, au moyen d'une cloche faisant fonction de gazomètre ; mais son appareil me parait un peu compliqué. La grande quantité de tubulures qu'il faut lutter rend l'opération longue et difficile.
La méthode de verser la craie dans l'acide
sulfurique,, outre l'inconvénient qu'elle a d'obstruer très-souvent l'orifice du tube, est encore désavantageuse, en ce qu'il ne se dégage pas autant d'acide carbonique qu'il devrait s'en dégager. En effet, je me suis aperçu, en jetant le résidu, c'est-à-dire, le sulfate de chaux que l'on obtient dans cette opération, qu'il y avail
une effervescence prodigieuse , 'malgré que j'eusse introduit de la craie en excès , et qu>11 ne se dégageât plus rien. Cependant on sait qu'il
est facile de saturer un excès d'acide sulfurique, au moyen de la chaux carbonatée qu'On appelle craie. On fait même usage de ce procédé pour obtenir à l'état de sels neutres des sulfates acides provenant de diverses Opéra-et particulièrement de la décomposifions' tion du muriate de soude ou du nitrate de potasse par l'acide sulfurique. En cherchant à me rendre compte de cette
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