Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.
2
APPAREIL POUR SATURER LES ALKALIS
retrait , se fendille et laisse échapper les gaz: Après cette opération j'introduis dans le flacon x une solution de potasse du commerce aussi chargée qu'il est possible, ayant eu ,auparavant la précaution de la laisser exposée long-tems à l'air, pour que le sulfate de potasse
qu'elle contient puisse en être _séparé par la cristallisation : je verse ensuite de l'acide sulfurique concentré dans l'entonnoir ik dabord par petites portions, par exemple, un centilitre à la fois , autrement l'effervescence pourrait devenir trop considérable. A mesure que l'acide carbonique passe dans il se fàit un précipité d'alumine , la solution' et surtout de silice , gine ces solutions alkalinescontiennent en quantité d'autant pris grande qu'elles sont plus caustiques. Lorsque la po-7 tasSe du flacon x ne laisse plus rien déposer, au lieu de la filtrer, il est plus simple de la faire
passer tout de suite, dans le flacon- suivant pour cela je débouche la tubulure c , j'applique les lèvres en a, et en soufflant je force la liqueur de monter dans le flacon : de crainte que le dépôt siliceux ne passe en même-terris, le tube b d ne plonge que jusqu'aux deux tiers de la profondeur du flacon x. Je remplis de
nouveau, je ferme la tubulure c, et je con-
tinue le dégagement de l'acide carbonique. La liqueur achève de déposer dans le flacon y toute la silice qu'elle contenait ; lorsqu'elle commence à cristalliser , je la fais monter dans le flacon z; pour cet effet je ferme la tubulure a, j'ouvre celle qui est en.f, et j'opère comme cidessus. Le gaz ne traversant pas la liqueur z , elle se sature seulement par la surface ; il s'y
D'ACIDE CARBONIQUE. 43 forme successivement une croûte, de cristaux très-purs qui tombent au fond du vase, à mesure qu'ils acquièrent plus de volume. Si la craie d'abord introduite dans le ballon
ne suffit pas pour saturer toute la potasse , il sera facile de la remplacer par de nouvelle. Il ne s'agira que de donner issue au sulfate de chaux, en ouvrant la tubulure o, de la refermer ensuite, de lever l'entonnoir pour introduire de nouvelle craie, et de le replacer, toujours de manière que l'orifice du tube plonge de quelques millimetres dans l'eau. Il faut en-
core avoir l'attention que sa longueur au-dessus du niveau excède la somme des hauteurs des colonnes de liquide qui s'opposent à la sortie du gaz, eu égard à leur pesanteur spécifique. Cet entonnoir me paraît préférable à un tube doublement recourbé : il est plus avantageux
pour verser l'acide dans le ballon, pour empêcher l'absorption dans le cas où elle serait à craindre , et plutôt encore l'explosion ; car malgré qu'on emploie des tubes d'un grand diamètre , souvent ils se trouvent entièrement bouchés par les cristaux qui s'y attachent soit à l'orifice , soit à l'intérieur. Alors si l'on
à fait usage du tube recourbé, l'acide sulfurique qui reste dans la courbure est lancé au dehors par l'éruption du gaz, et peut occasionner des accidens. Au contraire, si l'entonnoir est placé convenablement, l'eau montera dans Je réservoir i, et le gaz s'échappera à travers. On peut, il est vrai, empêcher, jusqu'à un certain point , la formation des cristaux dans les tubes, en ayant soin que le dégagement ne se fasse pas avec trop de fenteur.