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SUR UN ESSAI FAIT AVEC DE LA TOURBE
» d'ajouter provisoirement 10 livres de tourbe,
» à la charge de charbon qui était de 260 livres (charbon de sapin). » Ne trouvant pas que le résultat fût ni dé. cisif ni profitable, je décidai qu'avant tout, le char)) il fallait trouver entre le minerai et le le plus propre à donner )) bon , le rapport plumeilleur fer : après l'avoir trouvé, par sieurs essais, on diminua la charge de charbon d'une certaine quantité , que l'on rem)) plaça par de la tourbe ; mais on ne produisit )) que peu de fer et de mauvaise qualité. On )) diminua la quantité de minerai , mais on )) n'en fondit pas moins ,avec perte. Enfin, après un grand nombre d'essais, il parut, que lorsque -le charbon était en quantité perflue , on pouvait ajouter de la tourbe sans D) nuire au travail, mais il n'en résultait aucun avantage. Ainsi on employa à amender les terrains argileux, la tourbe dont on avait fait provision M. Lampadius parait également porter une décision trop favorable à la tourbe carbonisée, lorsqu'il dit qu'elle est en état , ou par ellemême , ou mêlée avec du charbon de bois, de fondre tous les minerais. Je n'ai pas fait, à la vérité, des essais complets à ce sujet : cependant ce que j'en ai vu et appris , me porte à douter que ce combustible soit avantageux pour la fonte du minerai de fer, lorsqu'il est mêlé avec du charbon, et à plus forte raison lors-
qu'il est seul. L'hiver dernier, les charges de mon fourneau étant de 165 liv. de charbon ( de sapin), et de 280 de minerai, j'obtenais une fonte très-
DANS UNE FONDERIE DE PER.
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grise. Je fis ôter 20 livres de charbon, et j'y substituai une égale quantité de tourbe carbonisée: le laitier ne fut plus que demi-léger, et la fonte demi-grise. Ensuite je fis ôter 40 livres de charbon , j'en mis 4o de tourbe carbonisée, et la fonte que j'obtins fut complétement blanche. J'allais employer 8o livres de ce combustible , lorsque l'irruption des armées françaises mit fin pour le moment à ces essais. Je les repris quelques semaines après. Je chargeais alors avec 165 livres de charbon et 287 de minerai , et j'avais une fonte très-grise. Je fis mettre tout-à-coup Bo livres de tourbe carbonisée en remplacement d'une pareille quantité de charbon ; le laitier devint très-pesant, et la fonte très-blanche : 16 minerai tombait dans le creuset en masses à demi-fondues ; il se forma
un nez de 2
pouces devant la tuyère infé-
rieure. Alors je ne fis plus mettre que 4o livres de tourbe ; la fonte ne fut plus aussi blanche; mais elle ne commença à être grise, que lorsque j'eus réduit cette quantité à 20 livres, encore la fonte n'était-elle alors que demi- grise , et les scories demi-légères. Le manque de tourbe carbonisée m'empêcha
de continuer mes essais ; mais j'en avais fait
assez pour voir que lorsque mon fourneau donnait de la fonte grise, si je venais à mettre un. huitième de combustible en tourbe carbonisée,
la fonte commençait à blanchir : si j'en mettais un quart, elle était blanche ; et enfin elle devenait très-blanche lorsqu'il n'y avait plus
que moitié de 'charbon. L'exemple de Wernigerocle au Hartz , n'est pas non plus aussi concluant qu'on pourrait le