Journal des Mines (1803-04, volume 15) [Image 67]

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SUIS_ LA FONTAINE DE LA EITMEROLE

au plan du terrain de la Solfatare? Le second était que l'adoption d'un moyen si dispendieux n'eût aboutit qu'à porter l'eau au niveau du. sol tandis qu'il fallait qu'elle pût arriver par

un canai, depuis la tour jusqu'à la fabrique d'alun, dont le niveau est supérieur à celui du terrain bù est bâtie la tour ),

)D Le besoin comme la difficulté consistant dans le refroidissement des vapeurs, je pensai

qu'en les divisant en un grand nombre de petits filets j'atteindrais le but avec plus de facilité.. Je fis don e faire quatre-vingt-dix autres trous au chapiteau, qui avec les cent qua, tre - vingt premiers, en formèrent deux cent: soixante-dix auxquels je fis ajuster un tube de bois de 975 millimètres ( 3 pieds ) de ionsueur. Alors , de l'extrémité de ces tubes l'eau commença à -distiller ; il ne restait plus

qu'à trouver le moyen de réunir tous ces. filets d'eau en un. réservoir commun. Satisfait ,'"avoir fait le pas le plus difficile , je me retirai chez moi; mais au tout de quatre heures j'aperçus que mes tubes ne fournissaient plus d'eau , et ne donnaient passage

qu'à des vapeurs. En réfléchissant sur ce pliemomène , je n'en vis d'autre cause que le trop

Peu de longueur des tubes. En effet, lors,

que les vapeurs les avaient parcourus un certain teins , ne présentant qu'une tas - petite surface à l'atmosphère, ils devaient promptement s'échauffer au point de n'être plus propres à les condenser. Pour me convaincre de la justesse de cette réflexion, je pris un tube de 2,6 mètres ( 8 pieds ) de long je le l'eu, nis à. l'un des_ tubes de bois

et sur-le- ellanip,

A LA SOLEATAIIE DE

OU-MOLES.

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la goutte d'eau reparut je le laissai le reste du jour et plusieurs jours ensuite et l'eau ne manqua plus de couler. Il ne s'agissait clone plus que de substituer aux premiers tubes trop

courts des tubes de 2,6 mètres ( 8 pieds) de longueur. Mais de quelle ,matière convenait-il de les faire'? De bois , cela paraissait impossible , parce qu'on n'eût pu donner à leurs parois le peu d'épaisseur dont ils avaient besoin , et parce qu'on manquait d'outils pro-

pres à forer convenablement des tubes d'un si petit diamètre, et d'une telle longueur. De métaux , on ne pouvait les employer à un tel usage, parce que le gaz hydrogène sulfuré les aurait en trop peu de tems dissous et rongés. De verre , sa fragilité était un obstacle invincible , la grêle les pouvait rompre, un vent un peu fort les eût brisés en les faisant heurter les mis "contre les autres. Heureusement l'idée d'y employer le roseau , me vint, Cette plante se trouve presque partout et ne comporte aucune dépense. J'adaptai donc un roseau à cha-

cun des deux cent soixante-dix trous ; leur longueur fut déterminée de manière qu'ils

aboutissaient à un canal pratiqué sur le sommet d'une fabrique circulaire concentrique à la tour, et d'un plus grand diamètre qu'elle, qui recevant toute leur distillation la portait dans un réservoir commun. La durée des tubes de roseau, .est communément deoiquatre à cinq mois. Craignant enfin , que l'action continue des vapeurs n'endommageât le chapiteau, quoique formé de planches assez épaisses, je résolus de m'en servir comme d'une charpente pour le couvrir d'une coupole qui