Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.
44°
SUR LA FABRICATION
plus inclinée , l'air est dirigé sur la surface du métal en fusion dans le creuset , il détruit les parties de carbone qui peuvent y avoir été conservées. L'ouvrierobtiendra cet effet d'autant plus sûrement qu'il aura eu plus de soin de débarrasser cette surface des scories qui y surnagent.
La fonte mise au feu est recouverte de char-
bons arrosés d'eau dans laquelle on a délayé de l'argile. Le creuset, et le devant de la forge sont remplis de charbon menu ou fraisil. On jette de teins en teins un peu de scories et de batitures sur la fonte , on les retire à plusieurs fois lorsqu'elles sont fondues dans le creuset, et on les fait écouler dans le cendrier. Le trousseau est presqu'entièrement fondu deux heures après avoir été porté à la forge: on retire alors la forte pince qui le soutenait parmi les charbons ; on saisit les morceaux de fonte restant avec deux plus petites pinces ; demi-heure après on les soufflets ; on jette de l'eau sur le creuset ; on retire les charbons. La loupe .est à l'état pâteux ; comme elle est m.oins fusible que celle 'd'acier , on la laisse seulement quatre ou cinq minutes avant de la,
retirer du creuset. On la soulève alors avec des ringards: on la transporte au martinet. La
est moins grosse que celle d'acier,
quoiqu'elle soit fournie par un trousseau de
ramé poids. Elle a la forme d'un segment de sphère;, elle est rouge-blanc ; ii en découle
beaucoup de laitier et de scories. On voit souvent à la surface supérieure des croûtes que Ion soude à la loupe par des coups de masse.
DU FER ET DE L'ACIER, etc. 441 Le marteau pèse 5 quintaux; on donne plusieurs coups pour concentrer la loupe et -lui donner une forme plus -déterminée; on la coupe en deux et chacune de ces moitiés en deux autres parties, du poids de 25 à 3o livres chacune. On
met chacun de ces saumons sous le martinet ; on les frappe asSez long-teins, et on leur donne une forme cylindrique. Pendant cette opération le forgeur prépare son fourneau , il retire les scories qui se sont rassemblées dans le fond du creuset. Il remplit le creuset et le devant de la forge de fraisu, et le dispose à recevoir les saumons provenant de la loupe qu'il vient de fondre. Les saumons sont portés au feu; on les place d'abord au-dessus de la tuyère, on les enfonce ensuite pour les rapprocher du centre d'action du feu et les plonger dans les scories en fusion.
15 à 20 minutes après , on les porte rouge_
blanc sous les martinets ; on étire la moitié de
Chacun en une barre de 2 pieds et demi de
long , 12 sur 9 lignes d'équarrissage. L'autre moitié du saumon est chauffée, étirée ensuite de la même manière. Tous les saumons ne sont pas étirés en barres des mêmes dimensions ; l'ouvrier connaît la mallée ; il lui donne les dinature du fer mensions convenables aux objets auxquels il est le plus propre ; une partie est employée à faire
des clous, une autre de la tôle, des maquettes ,de fusil, etc. On emploie de préférence pour ces deux dernières espèces le centre des loupes. Il arrive assez souvent que quelques parties
de la louve ne sont pas du fer, mais un açier