Journal des Mines (1803-04, volume 16) [Image 144]

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SUR UN VOYAGE

roc vif si verticalement effilée, que je la crois tout-à-fait inaccessible. J'eus beaucoup de peine à faire l'observation. du baromètre. A une heure et demie il se tenait à 19 pouces, 1Er ligné. Le thermomètre marquait

2d., 7 (Ré.); aussi aunes nous tourmentés par le froid d'une manière désagréable. Le vent soufflait cependant du midi. D'ailleurs la journée était. aussi belle que les précédentes, et l'horizon dégagé de nuages. La couleur du ciel. ne présentait point de teinte ou d'intensité extraordinaire. Une vapeur grise troublait seulement au loin la température de l'air. Aussi ne pouvait on rien distinguer dans les parties basses de l'Arragon , non plus que dans les plaines de,la France. La chaîne elle-même., accompagnée de ses puissantes dépendances, et couronnée de neiges éclatantes, paraissait fuir

rapidement de part et d'autre, et se prolongeait bientôt hors de toute observation , à l'Est et à l'Ouest. La vue se bornait donc, à

proprement parler, au tableau des montagnes qui environnent les bases de la Maladetta, et ce tableau n'est qu'un chaos de monts entassés et de gorges profondes, où rien n'est constant presque, que le. désordre et la Confusion. Ici, comme dans toutes les grandes chaînes de monl'inspection du sol conduit de suite à tacrbnes

271 A LA MALADETTA , etc. continu de la chaîne centrale , qui s'abaisse et s'adoucit vers l'Est , tandis 'qu'il se relève à l'Ouest avec l'appareil des formesles plus âpres et les plus hardies C'est-là que la bande des

hauteurs granitiques qui s'est tenue constamment au nord , vient croiser très- obliquement le faîte de la chaîne, pour se rejeter .du côté du midi , et la suiAre à l'Est. Les Cimes de

ce passage remarquable portent le nom de montagnes cf Oo et de Clarbide. Les crêtes les plus

élevées y percent un manteau de glace et de neige , dont les lambeaux se soutiennent à

peine-sur les pentes les plus escarpées. Un coup

de niveau m'a confirmé qu'elles ont plus de 3 loom. , ainsi que le pense Ramona. En ligne droite elles ne sont pas à 3 myriamètrés de la Maladetta, mais elles en sont séparées par le vaste détour de la vallée de Vénasq.ue. Elles bornent la vue du côté de l'Ouest. Seulement dans la même direction et au-delà, à -6 myriamètres à-peu-près, on aperçoit une haute cime isolée, qui ne peut être que le Mont-Perdu.

Les échancrures praticables ne manquent pas dans cette partie de la chaîne centrale, quoiqu'elle soit constamment élevée de 2600 à 2800 rWIres. En revenant à l'Est à partir

du port d'Oo , on a les ports de BieSse , d'Estabes , d'Alliez , de Vénasque , et celui de la

où la chaîne s'infléchit un peu au

des idées de violence et de boulversement. Mais quand bien même il serait vrai que l'état de nos continens Rit dû à des causes violentes et com-

Picade

réciproquement ; et d'ailleurs comment les démêler dans un espace aussi resserré ? Du côté du Nord no-Us avions en face le faîte

Elle présente sur une- dimension encore plus

pliquées , leurs traces doivent s'être effacées

,

midi , en prenant le nom de nicritàgne d'Es-

touhès. C'est par-dessus les sommets adoucis de ces montagnes qu'on plonge dans une des pins célèbres vallées des Pyrénées, la vallée Daran.

grande, les doubles directions à angle droit

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