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TABLEAU DES MINES ET USINES
tomne , ne s'opposerait point , suivant toute apparence, au succès de cette race étrangère, qui supporte , comme l'on sait , des climats bien plus différens encore de celui du pays Départe-
rnent des Ardennes en particulier.
dont elle est originaire. Tels sont les traits principaux qui caractérisent l'Ardenne proprement dite zone schisteuse oui a 18 à 20 nryriamètres de long tout au moins, du Sud-ouest au Nord-est, sur une
largeur moyenne de 7 à 8 myriamètres , et qui se trouve placée entre deux zones calcaires moins Sa miné--
rel°gie
élevées qu'elles, qui ont la même direction. Revenons aux particularités que présente la
minéralogie de ce pays du moins quant à la partie comprise dans le département qui est_
l'objet de ce Mémoire. Nous avons vu que des bancs de schiste, plus schisteuse ou moins inclinés à l'horizon, forment le terd, départe.. rain de l'Ardenne (en prenant le mot de terrain pneu Partie
dans le sens que lui donnent les minéralogistes)..
Ce schiste est généralement argileux, contenant cependant plus ou /nains de silice , mais ordinairement sans mélange de chaux, et sans
empreinte de corps organisés. Il est tantôt viokt , tantôt bleu ou vert , quelquefois jaune ou roue. Il se trouve des espaces dans lesquels le' schiste est de véritable ardoise, ce qui veut dire seulement qu'il est plus homogène, d'un grain plus fin et susceptible de se couper aisément en grandes feuilles planes et minces. M. Mon-
net indique quelques endroits , où parmi les feuillets de l'ardoise , il s'en trouve de blancs qui sont de la nature du talc. Il annonce avoir même vu des feuillets qui étaient talqueux d'un
3-o9 LA idi.trittour , etc. côté , tandis que de l'autre ils avaient tous les caractères de l'ardoise ordinaire. (Atlas
page 89).
minéralogique,
Des filons ou veines de quartz, ordinairement d'an beau blanc, quelquefois aussi corouge de sang, coupent lorés par le fer, les bancs de sciiste en différens sens , mais
Filons de quartz.
le plus communément dans une direction perpendiculaire à leurs lames. Il y a tout lieu de les regarder comme des fissures produites, soit
par le retrait que le schiste a éprouvé en séchant, soit par des tassemens inégaux , soit enfin par des ébranlemens locaux , fissures qui auront été remplies ensuite par la matière quartzeuse. Ce quartz est quelquefois compact : quelquefois il est comme carié et rempli de pe-
tites cavités.. Ces cavités et les fentes de tous les gros morceaux de quartz , sont hérissées de cristaux plus ou moins gros , quelquefois d'une belle transparence. On observe assez fréquemment , tant dans le quartz que dans le schiste lui-même , des pyrites cubiques qui y sont logées, comme un
corps dur le serait dans une pâte molle ca-
pable d'en recevoir l'impression et de la conserver; ce qui donne lieu de présumer que les pyrites se sont formées et cristallisées antérieurement à l'époque où le schiste et le quartz ont acquis de la solidité par la dessication. se décomposant, elles laissent souvent à leur place une empreinte cubique bien régulière dans le schiste ; il se trouve quelquefois auprès de ces pyrites un dépôt de matière blanche, qui est probablement de la silice, et qui
Pyrites, et
blocsdegranite engagés dans le schiste.