Journal des Mines (1803-04, volume 16) [Image 181]

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OBSERVATIONS SUR LES VOLCANS

basaltiques. Si tous les produits volcaniques, qui au premier coup d'oeil ne paraissent pas avoir été traités par le feu, devaient être considérés comme des roches naturelles il est peu

d'anciennes laves qui fussent reconnues pour un produit du feu. C'est ainsi que le comte de Borch , qui avait cependant visité l'Etna., a dit

ET SUR LEURS LAVES. 345 cc Les porphyres des environs de Riobamba et de Tunguragua , dit M. Humboldt, ont » 2080 toises d'épaisseur ». D'après les mesures prises au Pérou par les Académiciens Français ( dont, j'aurai occasion de parler encore ), le Tun.guragua a 2623 toises

que. sa pierre fondamentale est un granite mêlé

de hauteur sur le niveau de la mer, et le sol

le Père Della-Torre, s'était persuadé que le Vésuve et l'Etna ne sont pas des produits du feu, leurs bases , dit-il , étant de pierres neptuniennes

l'élévation du Tunguragua sur la vallée. Sa forme est un cône régulier, qui est celle de tous les volcans, et ce cône qui se prolonge en dehors fort au-dessous de la vallée, ne peut être composé que de matières volcaniques car, ainsi que je l'ai déjà remarqué , tout volcan, quelle que soit sa hauteur, est une accumula-

de jaspe, et que M. Kirwan. , d'après lui et

Je remarquerai encore , que si l'on se re-

fusait de regarder comme produits du feu toutes les matières des volcans que nos fourneaux vi-

trifient dans un plus haut degré' qu'elles ne le sont, il en est peu qui ne pussent être considérés comme neptuniennes , puisque nos fburn eaux les réduisent en une vitrification beauCoup plus parfaite. Les porphyres basaltiques cités par M. Humboldt , pourraient bien être la source de tous les porphyres dont il parle. Il est même dans le doute si le Chimboraço est un volcan. Il est

presque roraisenzble , dit-il, qu'il est de nature volcanique. Si ce n'est à ses yeux tout- au

plus qu'une vraisemblance, il n'est pas étonnant que les matières qui le constituent , aient paru des porphyres ou toute autre roche naturelle. J'ai ramassé sur le bord de la mer à Portici, plusieurs fragmens de laves roulés, qui, avec la disposition de voir des porphyres, paraîtraient aisément autant de- variétés de cette roche c( Les

de Quito, situé dans la même Vallée que Riobamba, 1462. Il reste donc 1.161 :toises pour

tion de matières lancées successivement par une ou plusieurs bouches. Dans cet état de choses,

-on aurait de la peine à trouver place au Tunguragua et ses environs, pour une épaisseur de porphyre de-208o toises.

Il y a trois années que M. Hergen, professeur de ' minéralogie au Muséum de Madrid,

dont parle M. Humboldt , eut la bonté de m'envoyer entr'autres trois échantillons .des

matières du Tungura,gua , nommés Sur les étiquettes Turungagua.. L'un de ces échantillons est d'une lave presque compacte, l'autre d'une lave spongieuse, le troisième est une pierreponce. La lave compacte contient plusieurs petites lamelles cristalines blanchâtres , qui

ressemblent beaucouplà celles des laves de

l'Etna , et donnent à- cette- lave- un-coup d'oeil de porphyre , qui pourrait bien être une des origines de ces apparences porphyriques vues

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